lundi 16 janvier 2012

André-Philippe Rivard (25 ans) Montréal, La Tuque.

Un délinquant sexuel peut-il faire du camping?
Gabriel DelisleLe Nouvelliste
(La Tuque) La nature même d'un terrain de camping était au coeur d'un procès jeudi à La Tuque. Est-ce que ces établissements où l'on retrouve des endroits de baignade peuvent être fréquentés par une personne inscrite sur le registre national des délinquants sexuels? Voici ce que la juge Dominique Slater de la Cour du Québec devra déterminer.
André-Philippe Rivard, 25 ans de Montréal, était de passage en juillet dernier à La Tuque. Après avoir passé quelques jours en forêt où il avait été intercepté et identifié avec sa conjointe, trois enfants et un autre homme par la Sûreté du Québec (SQ), l'accusé a dormi une nuit au Camping La Tuque. Inscrit sur le registre national des délinquants sexuels, il lui est interdit pour le reste de sa vie de se retrouver dans un parc ou tout endroit où l'on s'attend à ce que des enfants se baignent.
Au fait de la situation et des conditions de liberté de Rivard, la SQ a jugé que le délinquant sexuel ne les respectait pas. Après avoir été arrêté, il a été libéré quelques jours plus tard moyennant une caution de 900 $. La juge Slater devra déterminer si un terrain de camping est un endroit qu'il lui était interdit de fréquenter. Elle rendra sa décision le 8 mars.
Le procureur de la Couronne estime de son côté qu'il est normal qu'un terrain de camping soit fréquenté par des enfants et que par conséquent, la présence de Rivard sur ce site contreviendrait à ses conditions de liberté.
L'avocate de la défense, Me Mélanie Ricard, estime quant à elle que l'activité pratiquée sur un terrain de camping est justement le camping. Elle prétend qu'il était dans les droits de l'accusé de dormir là. «C'est un quartier en soi. Il y a 400 terrains de camping à cet endroit-là. Mon client n'a pas fréquenté la piscine, il est demeuré sur son site», a-t-elle fait valoir.
Toutefois, Rivard a avoué hier pouvoir apercevoir la piscine de son terrain, bien que celle-ci soit loin et derrière une clôture.
André-Philippe Rivard a passé 38 mois derrière les barreaux pour agression sexuelle sur une personne de moins de 14 ans et possession de matériel de pornographie juvénile en 2007.
Il figure de plus sur le registre des délinquants sexuel et il lui est interdit jusqu'à la fin de ses jours de fréquenter tout parc ou endroit où se baigneraient des enfants, de communiquer par ordinateurs avec un enfant de moins de 14 ans et d'être en position d'autorité avec des enfants.

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