L'annonce sur Internet se lisait comme suit: «Homme cherche femme monoparentale pour abuser de ses enfants». L'annonceur a trouvé la police et il se retrouve maintenant derrière les barreaux pour 18 mois.
La Cour d'appel vient de confirmer la peine imposée en première instance à Joël Gagné, ainsi que les verdicts de culpabilité prononcés contre lui pour possession, distribution et production de pornographie juvénile.
Le résident d'East Angus, en Estrie, avait mis en ligne cette annonce peu subtile sur un site de clavardage, à l'hiver 2008. Une mère indignée n'a pas tardé à lui répondre.
L'internaute de 33 ans a tenté de la convaincre «de lui laisser ses deux jeunes enfants pendant quelques heures dans le but d'abuser d'eux sexuellement ou d'obtenir d'eux des faveurs sexuelles moyennant rétribution», a relaté le plus haut tribunal du Québec dans sa décision rendue la semaine dernière.
Défense inédite
La mère avait alerté la Sûreté du Québec, dont les policiers du Module de cybersurveillance sont passés à l'action.
Se faisant passer pour une adolescente de 13 ans, les limiers virtuels ont clavardé avec le suspect à trois reprises.
À chaque occasion, Gagné a offert de l'argent en échange de services sexuels. Les policiers ont arrêté l'internaute et saisi son ordinateur renfermant les preuves incriminantes.
Gagné a d'abord plaidé coupable à des accusations de leurre informatique d'une mineure à des fins sexuelles, mais il a contesté le fait que ses avances virtuelles constituaient du matériel pornographique infantile.
Le juge Conrad Chapdeleine l'a déclaré coupable au terme d'un procès, tenu il y a 13 mois.
La Cour d'appel a ensuite accepté d'entendre la cause à la demande de la défense, qui soulevait un argument inédit dans son interprétation du Code criminel.
«L'appelant prétend qu'en utilisant le terme «écrit» (...), le législateur voulait y inclure des écrits tels que des livres ou des essais, et non pas les conversations sous forme de clavardage entre deux personnes. Selon lui, ces conversations ne sont pas des écrits ni des documents. Rien dans les dispositions (des articles de loi) ne supporte cette prétention de l'appelant», ont tranché les juges François Doyon, Paul Vézina et Jacques Viens.
Joël Gagné a pris le chemin de la prison à la suite de la décision de la Cour d'appel, lui qui bénéficiait jusque-là d'une liberté provisoire.
J'aimerais ca le voir passé sur le trottoir devant chez nous... J'y arrangerais le portrait à cette p'tite Grosse face de pédophile...
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