lundi 28 novembre 2011

cesar damian reinozo ( ? ans) Drummonville

Une adolescente de 14 ans, victime d'attouchements sexuels, est condamnée à croiser chaque jour son agresseur, depuis que l'Office municipal d'habitation (OMH) de Drummondville a réinstallé ce dernier... à quatre portes de chez elle.
«Chaque fois que je le croise, je fige», raconte la jeune fille, dont on ne peut révéler l'identité.
L'agression remonte au 20 juillet 2010. La victime, qui habite depuis six ans avec sa famille dans une habitation à loyer modique (HLM) de Drummondville, s'est rendue chez un ami, à quelques rues de chez elle.
C'est plutôt le frère de ce dernier, âgé de 18 ans à ce moment, qui l'a accueillie. Réalisant qu'il était seul à la maison, elle a voulu quitter le domicile, mais le jeune homme l'en a empêchée.
«Il s'est mis à me toucher partout et lorsque je tentais de m'en aller, il me frappait », se souvient l'adolescente, qui était alors âgée de 12 ans.
Accusé
Cesar Damian Reinozo a été accusé de voies de fait et de contacts sexuels devant la Cour du Québec.
Il a été condamné, le 18 octobre dernier, à une peine discontinue de 14 jours, à purger les fins de semaine, accompagnée d'une probation de 15 mois.
Il est également interdit à Reinozo d'entrer en contact avec sa victime.
Voisins
Au cours du même mois, à la suite d'une demande de transfert à l'OMH, Cesar Damian Reinozo et sa famille ont déménagé tout près de chez sa victime.
«Il habite à quatre portes de chez moi. Je le croise chaque matin lorsque je vais à l'école, dénonce-t-elle. Même s'il ne me parle pas, ça me fait mal. Ça fait remonter les mauvais souvenirs.»
Angoissée à l'idée que son enfant soit confrontée à passer devant la résidence de son agresseur chaque jour, la mère de l'adolescente avoue ne plus en dormir la nuit.
«Je n'aime pas savoir qu'il a accès à elle comme ça. Qu'est-ce qui me dit qu'il ne lui refera pas mal ?», dit la femme.
Quelque temps après l'agression, la mère avait même décidé de déménager, afin de s'éloigner de l'agresseur, même s'il habitait à quelques rues de chez elle.
Pour des raisons de manque d'espace, elle a refusé le logement offert par l'Office municipal.
«J'ai voulu m'éloigner de lui alors qu'il n'habitait même pas dans notre rue. Les deux bras me sont tombés lorsque j'ai su qu'il emménageait à côté de chez nous», dénonce-t-elle.
«Pourquoi l'OMH ne s'est pas objecté à ce transfert, sachant qu'il était accusé d'attouchements sexuels ?», se questionne la mère.
Cette dernière déplore que ce soit sa fille, la victime, qui doive vivre avec les conséquences de l'agression.
Ordre de priorité
La directrice générale de l'OMH de Drummondville a expliqué avoir l'obligation d'appliquer la loi, même dans de telles situations.
«Je n'ai aucun recours dans la loi pour faire déménager une personne accusée d'un crime. Si une famille est sur une liste de transfert, on doit suivre l'ordre de priorité», a commenté Andrée Martin.
Elle a ajouté que dans ce cas précis, si deux logements avaient été disponibles pour répondre à la demande de la famille en besoin, l'OMH aurait tout fait pour éviter une telle situation.

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