jeudi 11 juillet 2013

Daniel Boisvert

Nancy Massicotte
Nancy Massicotte
Le Nouvelliste
(Trois-Rivières) La Cour d'appel a autorisé Daniel Boisvert, cet homme reconnu coupable d'avoir entretenu une relation incestueuse avec sa fille pendant 28 ans, à reprendre sa liberté jusqu'à la décision sur son appel.

Il lui sera par contre interdit de communiquer avec sa fille, Chantale Boisvert-Grant et de se trouver à quelque endroit que ce soit où elle demeure et où elle travaille. Il devra évidemment garder la paix, avoir une bonne conduite et être présent devant le tribunal lorsque requis.

Rappelons que Boisvert avait pris le chemin de la prison le 28 juin dernier après avoir écopé d'une peine de six ans de pénitencier pour avoir abusé sexuellement de sa fille dès l'âge de11 ans.

Ce retraité d'Hydro-Québec, âgé de 67 ans, avait auparavant été déclaré coupable en décembre 2010 d'agression sexuelle, d'attentat à la pudeur, d'inceste et de harcèlement, et ce, au terme d'un procès de huit jours.

Or, il avait porté en appel ce jugement, de sorte qu'une fois la sentence imposée, il s'était présenté devant la Cour d'appel pour obtenir sa remise en liberté en attendant la décision sur son appel. Pour ce faire, il avait le fardeau de démontrer que son appel n'était pas futile, qu'il allait se conformer aux termes de l'ordonnance et que sa détention n'était pas nécessaire dans l'intérêt public.
Les parties se sont entendues sur le fait qu'il satisfaisait aux deux premiers critères. Par contre, il y avait divergence d'opinion quant au troisième critère qui vise la protection du public et la confiance du public en l'administration de la justice.

En ce qui concerne la protection du public, le juge Lorne Giroux estime que les risques de récidive ne sont pas élevés compte tenu de la nature même des infractions et de son âge. Il cite à cet effet le juge de première instance qui en a fait un facteur atténuant: les crimes sont essentiellement reliés à la relation intime et fusionnelle que l'accusé avait créée et développée avec sa fille.

Finalement, le juge s'est interrogé à savoir si sa remise en liberté allait miner la confiance du public en l'administration de la justice. Sur ce point, il rappelle que le public dont il s'agit est celui qui est en mesure de se former une opinion éclairée et qui a pleinement conscience des faits de la cause et du droit applicable, un public qui n'est pas mu par la passion mais par la raison.
Il a aussi tenu compte du fait que le juge de première instance avait refusé une demande express de la Couronne afin que Daniel Boisvert soit immédiatement incarcéré après le prononcé du verdict de culpabilité.
«Ainsi, même après l'avoir déclaré coupable des graves infractions qui lui étaient reprochées alors que l'appelant ne bénéficiait plus de la présomption d'innocence et qu'il n'avait pas encore fait appel, le juge avait refusé d'ordonner sa détention. Il avait été remis en liberté sur un simple engagement de sa part dont il a respecté toutes les conditions jusqu'au prononcé de la peine six mois plus tard.»
Dans pareilles circonstances, il a donc conclu qu'un public bien informé comprendrait que l'appelant puisse être remis en liberté.

dimanche 10 mars 2013

Daniel Moreau de Sorel-Tracy 55 ans


Sorel-Tracy

Le prêtre arrêté de retour en cour

Agence QMI 
08/03/2013 10h20 

SOREL-TRACY - Daniel Moreau, ce prêtre de 55 ans faisant face à des accusations liées à la pornographie juvénile, a comparu vendredi matin au palais de justice de Sorel-Tracy.
Il demeurera détenu jusqu'à lundi, où il subira son enquête sur remise en liberté.
Le prêtre a été arrêté jeudi à l'église Saint-Gabriel-Lalemant, à la suite d'une perquisition menée par la Sûreté du Québec.

Daniel Moreau doit faire face à six chefs d'accusation, dont deux de possession de matériel de pornographie juvénile. Il est aussi accusé d'avoir accédé à ce matériel, de l'avoir publié et de l'avoir rendu accessible. Finalement, il devra aussi répondre à une autre accusation de possession en vue de publication.
Lors de sa comparution, M. Moreau, qui est un membre actif des scouts à Sorel-Tracy, devrait tenter de retrouver sa liberté en attendant la suite des procédures.
Par le passé, Daniel Moreau a été prêtre et animateur scout à Beloeil.

Relevé de ses fonctions

Le diocèse de Saint-Hyacinthe qui a été informé de l'arrestation de l'abbé Moreau, jeudi, a confirmé dans un communiqué qu'il avait été relevé de ses fonctions et qu'il «ne peut plus exercer de ministère pastoral sous quelque forme que ce soit».
«Nous déplorons et condamnons le fait que de tels gestes puissent avoir été commis, a souligné le vicaire général du diocèse, Jean Marc Robillard. Nous comprenons le désarroi qu'un tel événement peut causer au sein de toute la communauté de Sorel-Tracy, ainsi que chez toutes les personnes qui l'ont côtoyé dans l'exercice de son ministère.»
Le diocèse a également souligné qu'il ne fera aucune autre déclaration et qu'il souhaite que «la justice poursuive son travail afin d'établir la vérité des faits».

Surprise dans une association scoute

Le président de l'Association des aventuriers de Baden-Powell, une organisation scoute, a peine à croire que l'abbé Moreau se retrouve devant les tribunaux.
«Jamais personne, aucun parent, aucun enfant, ne s'est plaint, a affirmé François Ménard dans une entrevue accordée à Claude Poirier sur les ondes de «LCN». On n'a aucun soupçon contre ce monsieur-là.»
Il a par ailleurs confirmé que le prêtre de 55 ans a été responsable d'une unité scout à Beloeil et à Cowansville.
M. Ménard a appris la nouvelle jeudi soir. Aussitôt, Daniel Moreau a été suspendu de ces fonctions au sein du mouvement scout. L'Association des aventuriers de Baden-Powell a également délégué un avocat au palais de justice de Sorel-Tracy, où comparaît aujourd'hui l'accusé, pour en savoir plus sur les chefs d'accusation qui pèsent contre lui et la preuve au dossier.
François Ménard a souligné que les antécédents judiciaires de chaque personne qui s'implique dans l'organisation sont vérifiés tous les trois ans.

mercredi 20 février 2013

Charles Desbiens-Riverin a trouvé le courage grâce à son fils

«Pour se libérer, il faut dénoncer»

 
 
 
Patricia Rainville
Le Quotidien
(Chicoutimi) Charles Desbiens-Riverin lance un message d'espoir. Victime d'agressions sexuelles répétées lorsqu'il était enfant, le Saguenéen n'aurait pas pu s'en sortir s'il avait gardé ce lourd secret. C'est son petit garçon qui lui a donné le courage d'entamer ce long et pénible processus de dénonciation.Charles Desbiens-Riverin a été la victime de l'ex-entraîneur de hockey Stéphane Casgrain durant plusieurs années. Casgrain a été reconnu coupable d'agressions sexuelles répétées au printemps 2012. Il purge actuellement une peine de pénitencier de 42 mois.
Des années plus tard, Charles Desbiens-Riverin se libère peu à peu de son passé. Et, en acceptant de se livrer au Progrès-Dimanche, il veut transmettre un message aux victimes; celui de dénoncer.
«On pense tout le temps qu'on va être capable de s'en sortir seul. Mais c'est faux. Il faut demander de l'aide, il faut dénoncer. Au fil des années, je me suis rendu compte que je ne m'en sortirais pas. Je devais en parler, me libérer de tout ça. Je veux montrer aux autres qu'il est possible de s'en sortir», explique Charles Desbiens-Riverin.
L'ex-entraîneur a été reconnu coupable d'agressions sexuelles commises sur une période de cinq ans. C'était dans les années 90. Charles était tout jeune à l'époque. Si les agressions ont cessé vers l'âge de 16 ans, ce n'est que 10 ans plus tard qu'il a osé porter plainte aux policiers.
Ce n'est pas dans un contexte de hockey que Charles est devenu la victime de Casgrain, mais dans un contexte familial. «C'était le fils du mari de ma mère. Mon demi-frère, en quelque sorte. Il vivait avec nous. Quelques années plus tard, il demeurait à l'extérieur, mais venait régulièrement dormir à la maison. Il a été mon entraîneur au hockey durant un an environ. Mais les agressions se déroulaient chez moi», raconte celui qui a aujourd'hui le courage d'en parler ouvertement.
Étant donné que Casgrain a été jugé coupable d'actes commis sur une période de cinq ans, nous ne rentrerons pas dans les détails des âges, ni des dates précises. Mais on peut dire que Charles était enfant lorsque les agressions ont commencé.
«J'ai subi pas mal tout ce qu'on peut imaginer lorsqu'on pense à la sexualité. J'ai été forcé de faire des choses et j'en ai subi d'autres. Il me disait que c'était normal», raconte-t-il.
Plus le temps passait, plus Charles comprenait que ce n'était pas si normal que ça, en fin de compte. Mais les agressions ont continué de façon aléatoire durant des années.
Plus de détails dans la version papier du Progrès-Dimanche//

mardi 19 février 2013

Jean-Guy Champagne, 71 ans, de Rawdon dans Lanaudière

Lanaudière: un présumé pédophile arrêté pour la seconde fois


Jean-Guy Champagne, 71 ans, de Rawdon dans Lanaudière, a été arrêté pour la seconde fois en deux semaines et accusé d'agressions sexuelles sur des enfants.
D'abord arrêté le 7 février avant de voir 21 chefs d'accusations liés à des agressions commises entre 1971 et 1993, il a de nouveau été arrêté et amené devant un juge vendredi dernier.
Cette fois, ce sont des gestes beaucoup plus contemporains qui lui sont reprochés. 
Il aurait agressé deux enfants aujourd'hui âgés de 7 et 12 ans, jusqu'en décembre dernier.
La médiatisation de la nouvelle de sa première arrestation aurait délié des langues et ainsi les nouveaux plaignants se sont manifestés aux enquêteurs de la Sûreté du Québec.
Ceux-ci croient qu'il se pourrait que l'homme, qui a été remis en liberté sous conditions en attente de ses procès, ait fait d'autres victimes.
Quiconque aurait des informations pertinentes à ce sujet à fournir aux enquêteurs peut les contacter au 1-800-659-4264.

David Santerre
David Santerre
La Presse

Yanik Comeau, Châteauguay, 44 ans


Délits sexuels sur des enfants

Un auteur de livres jeunesse au banc des accusés

Agence QMI 
Maxime Deland
14/02/2013 19h37 


CHÂTEAUGUAY - L'auteur de livres jeunesse Yanik Comeau a comparu jeudi après-midi, sous de graves accusations de nature sexuelle liées à des gestes commis à l'endroit d'enfants.

Munis d'un mandat de perquisition, les enquêteurs du Service de police de Châteauguay se sont présentés mercredi au domicile de l'homme de 44 ans.

«Le suspect était présent sur les lieux et il a été arrêté, a indiqué l'agente Nadia Grondin, porte-parole de la police de Châteauguay. Du matériel informatique a également été saisi sur place.»

L'artiste fait face à des accusations de leurre informatique, contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels et exploitation sexuelle. Les crimes qui lui sont reprochés auraient été commis entre 2009 et 2012. Les victimes présumées sont deux jeunes garçons de 16 ans, selon nos informations.

Comeau est accusé d'avoir eu des séances de clavardage à connotation sexuelle avec les deux victimes alléguées. C'est lors de ces échanges que l'homme aurait incité les adolescents à avoir des contacts sexuels. Il y serait parvenu avec l'un d'eux, selon ce que l'enquête a permis d'établir.

Yanick Comeau a été remis en liberté sous de nombreuses conditions.

Il lui est notamment interdit d'occuper, de chercher ou d'accepter un emploi ou un poste qui le placeraient dans une relation de confiance avec toute personne de moins de 18 ans. Le tribunal lui a également interdit d'accéder à internet.

Président de l'Association des écrivains québécois pour la jeunesse de 2004 à 2007, Comeau a plus de 30 livres jeunesse à son actif. C'est aussi lui qui est derrière la populaire série pour adolescents Les enfants de Dracula.

Scénariste, comédien et dramaturge, il a déjà occupé de petits rôles dans les émissions jeunesse Bouledogue Bazar et Les chatouilles, qu'il a d'ailleurs coécrites. Cet artiste multidisciplinaire a aussi signé les scénarios des cédéroms de Caillou en français et en anglais.

Enseignant, il a fait de la suppléance en français, en anglais langue seconde et en art dramatique dans plusieurs écoles francophones. Il a aussi participé à la fondation du journal La Tirelire, un mensuel pour les enfants de 7 à 14 ans, distribué dans 34 écoles primaires et secondaires pendant deux ans.

Yanik Comeau dirige également l'Atelier-Théâtre Côté Jardin, qui offre des camps d'art dramatique avec résidence pendant l'été et des cours de théâtre pendant l'année scolaire dans la ville de Châteauguay.

Patrick Breton, de Sainte-Martine, 19 ans

Prison

Contacts sexuels avec une enfant: Breton est condamné

Agence QMI 
Jean-Luc Lavallée
15/02/2013 15h22 


SALABERRY-DE-VALLEYFIELD - Reconnu coupable de contacts sexuels avec une enfant de sept ans, Patrick Breton, de Sainte-Martine, a été condamné à huit mois de prison, jeudi, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
La juge Odette Perron a aussi imposé à l'homme de 19 ans trois ans de probation, une interdiction de s'approcher des lieux fréquentés par les enfants, comme les parcs et les écoles, pendant dix ans et une inscription à vie au registre des délinquants sexuels.
Le fait que Breton a exprimé des remords et qu'il accepte de suivre une thérapie lui a été favorable. À l'inverse, le risque de récidive imputé aux pulsions sexuelles qu'il n'est pas en mesure de contrôler ont milité en faveur d'un encadrement serré.

Le père veut des peines plus sévères


Le père de la victime s'est dit «à la fois satisfait et déçu» de la sentence. «Compte tenu de la jurisprudence, huit mois pour une première offense, c'est bien, a-t-il dit. La procureure (Me Nathalie Boisvert) a fait une job d'enfer. Mais, à mon avis, il faut changer le Code criminel pour qu'il prévoie des peines plus sévères. Si c'était cinq ans à la première offense, les pédophiles y penseraient à deux fois avant de baisser leurs culottes.»
«Breton pourrait être libéré dans un mois et demi, a dit le père. La peine de ma fille est pire que ça. Je ne comprends pas qu'il ait pu faire ce qu'il a fait. À sept ans, c'est pas un bébé, mais presque.»
L'inscription au registre des délinquants sexuels contente le père. «Il (Breton) devra aller faire prendre sa photo au poste de police chaque année durant toute sa vie», a-t-il souligné d'un ton approbatif.
L'homme a rendu hommage aux policiers, au personnel du palais de justice, à la procureure Me Boisvert et à Véronique Paquette, du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels. «Ils ont été d'une grande aide pour nous», a dit le père.
Patrick Breton avait plaidé coupable en novembre dernier à deux accusations de contact sexuel avec une personne de moins de 16 ans et incitation d'une personne de moins de 16 ans à le toucher.
Il avait été arrêté au mois de mai précédent par la police de Châteauguay à la suite d'une plainte indiquant qu'il s'était déshabillé et s'était masturbé devant l'enfant en lui demandant de le toucher.

dimanche 27 janvier 2013

Les agressions sexuelles, une réalité au Québec comme en Inde

 
Julie Legris
L'auteure réside en Outaouais.

La Presse
Ces derniers temps, on a beaucoup parlé du viol et de la violence contre les femmes en Inde.  Il y a eu plusieurs articles dans les journaux, plusieurs publications sur les médias sociaux.  Je suis contente de voir que des gens se mobilisent. Mais j'ai la triste impression que c'est plus facile de regarder ce qui se passe en Inde que notre propre réalité. Peut-être est-ce la distance, mais on dirait que c'est plus facile de voir la réalité des autres.
La situation en Inde devrait nous permettre de nous questionner, tout d'abord en tant qu'individu, mais aussi en tant que collectivité sur notre rôle dans la société, et surtout, sur le genre de société que nous voulons.   
Je suis triste d'entendre les gens parler de la situation en Inde comme si de telles choses ne se produisaient pas ici.  La réalité est peut-être différente, mais les agressions sexuelles et la violence sont plus fréquentes ici que vous ne le pensez.  Il ne s'agit pas de cas isolés.
Seulement dans la MRC des Collines-de-l'Outaouais, il y a trois personnes à temps plein qui travaillent sur les dossiers d'agressions sexuelles.  Je pense que nous devons réfléchir et commencer par agir chez nous! C'est à nous de protéger nos enfants de toute cette violence sexuelle.
Il ne faut pas s'attendre à ce qu'un enfant agressé dénonce les faits, même à son parent.  Un enfant qui se fait agresser vit de la honte. Même si cela peut paraître incompréhensible, il aura probablement honte de ce qui s'est passé et il peut se sentir responsable des actes commis. Il peut aussi avoir subi des menaces de la part de l'agresseur. C'est malheureusement une réalité plus présente que vous ne le pensez!  Même au Québec!  C'est à nous, en tant qu'adultes, d'ouvrir nos yeux et de regarder ce qui se passe chez nous, dans la cour de notre voisin et tout autour de nous.  
Si vous remarquez un changement de comportement chez un enfant, questionnez-vous!  Un enfant qui devient soudainement agressif, qui développe des troubles de sommeil, qui se referme sur lui-même, qui développe des phobies, qui a le regard «absent», mérite qu'on prenne le temps de se questionner et de l'aider.  Je souhaite de tout coeur que vous ne découvrez pas qu'un enfant est victime d'abus (car les causes de ces symptômes peuvent être multiples), mais si c'est le cas, je vous supplie de ne pas fermer les yeux et de dénoncer la situation le plus rapidement possible.  
Plus tôt la situation sera dénoncée et reconnue, plus il sera facile d'aider l'enfant ou la personne et ainsi de diminuer la gravité des séquelles.  Et croyez-moi, vous ne pouvez même pas imaginer l'étendue, la gravité et l'intensité des séquelles que peut vivre un enfant ou un adulte, non seulement parce qu'il est abusé, mais parce que tous ceux qui ont vu ont fermé les yeux!   
C'est à chacun de nous en tant qu'individu d'agir!  Que vous soyez un membre de la famille, un ami, un voisin, un entraîneur, un enseignant ou un simple passant, vous avez le pouvoir d'agir!  Vous pouvez changer une vie!  De grâce, ouvrez l'oeil, soyez attentif et si vous avez des doutes, dénoncez!

Stéphane Robert, 45 ans, de Trois-Rivières

 

Sentence de 54 mois de prison pour avoir abusé de sa fille

 
Le Nouvelliste
Stéphane Robert a écopé d'une sentence de 54 mois de prison, ce matin, au palais de justice de Trois-Rivières, pour avoir abusé de sa fille, Cynthia, pendant une période de 11 ans. En tenant compte de la détention préventive, il lui reste 48 mois et 10 jours à purger.
Rappelons qu'au terme d'un procès tenu en mars dernier, Stéphane Robert, 45 ans, de Trois-Rivières, avait été déclaré coupable d'agressions sexuelles et de voies de fait sur une mineure de 1995 à 2006.
Il l'avait agressée sexuellement plus d'une trentaine de fois alors qu'elle était âgée de 5 à 15 ans. Il lui avait également infligé différents sévices physiques comme des coups de planche à bois sur les doigts ou l'obligation de manger du savon.
La Couronne, représentée par Me Martine Tessier, réclamait une peine variant entre cinq et six ans de pénitencier, alors que la défense, assurée par Me Alexandre Biron, suggérait plutôt une peine de trois ans.
La victime, Cynthia Robert, a fait lever l'interdit de publication qui préservait son anonymat.

Homme 77 ans L'ascension, Alma

Un père a abusé 100 fois de sa propre fille



Stéphane Bégin
Le Quotidien
(ALMA) Un père de famille de 77 ans passera les 15 prochains mois de sa vie derrière les barreaux pour avoir abusé sexuellement de sa propre fille à une centaine de reprises.
Les événements reprochés au septuagénaire remontent au début des années 80 et se sont produits à L'Ascension. Le juge Jean Hudon a tenu compte des facteurs aggravants pour envoyer l'homme en prison.
Après avoir plaidé coupable en 2012, à la suite de l'obtention de son rapport présentenciel, l'individu, dont nous ne pouvons dévoiler l'identité afin de protéger celle de sa fille, a écouté le prononcé de sa sentence, hier matin, au Palais de justice d'Alma.
L'individu faisait face à des accusations d'attentat à la pudeur (1er janvier 1981 au 31 décembre 1983), de tentatives de viol (1er janvier 1981 au 31 décembre 1981) et d'agressions sexuelles (4 janvier 1981 au 31 décembre 1983). L'homme a agressé sa fille, alors âgée de 12 à 14 ans, à plus de 100 reprises durant la période visée par les accusations.
Le juge Hudon, de la Cour du Québec, a mentionné que l'accusé avait remplacé sexuellement sa femme par sa fille à l'époque. L'homme n'avait aucun antécédent judiciaire en pareille matière, mais avait déjà été arrêté pour une faculté affaiblie il y a plusieurs années.
«Je ne peux pas vous donner une peine à purger dans la collectivité. Je dois tenir compte des facteurs aggravants, comme la durée des agressions, leur nombre et l'âge de la victime», a laissé tomber le juge Hudon.
«Vous avez enlevé la jeunesse à laquelle votre enfant avait droit. Votre fille dit avoir encore peur. Elle n'a plus confiance en elle et elle ne veut pas voir son agresseur. Je vous impose donc une peine d'emprisonnement de 15 mois pour chacun des chefs d'accusations, mais concurrent entre eux.»
Le septuagénaire, représenté par Me Xavier-Jean Gagnon, s'est levé, n'a pas bronché et n'a démontré aucune émotion avant d'être raccompagné par un agent des services correctionnels vers la prison.
Le directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Amélie Gilbert a demandé au juge que le nom de l'accusé soit inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Pierre Defoy, 55 ans, Lévis

Une peine de deux ans s'ajoute pour l'agresseur sexuel Pierre Defoy

Pierre DeFoy... (Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche)
Pierre DeFoy
Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche
 
 
 
 
 
Dominique Hardy
Dominique Hardy
Le Soleil
(Québec) Pierre Defoy, 55 ans, a reçu une peine de deux ans concurrente à celle de 23 ans qu'il purge déjà, pour avoir agressé sexuellement un garçon de huit, ami de son fils.
Le ministère public et la défense s'entendait pour une peine de deux ans à infliger à Pierre Defoy qui a agressé sexuellement un garçon de huit ans (aujourd'hui adulte) dans sa maison de Lévis en 1990. Il a été reconnu coupable de ce crime en juin dernier.
Là, où Me Valérie Lahaie, procureure de la Couronne et Me Sylvie Côte divergeaient dans l'imposition de la peine, c'est à savoir si elle devait être consécutive ou concurrente aux 23 ans que l'accusé purge déjà. Me Lahaie penchait pour une peine consécutive, donc ajouter deux ans aux 23 ans. «Si ce n'est pas une peine consécutive, c'est comme dire que ce n'est pas grave», a-t-elle plaidé. Tandis que Me Côte suggérait plutôt qu'elle soit concurrente, donc en même temps que celle que Pierre Defoy purge déjà. «Une peine consécutive excéderait la peine prévue», a-t-elle laissé savoir. Le juge Conrad Chapdelaine a tranché et l'accusé a été condamné à une peine de deux ans concurrente. «Toute peine concurrente ou consécutive ne pourra réparer les torts causés [...] et justice a été rendue par la culpabilité de ce crime».
Pierre Defoy n'en a pas terminé pour autant avec la justice. Il reviendra devant le tribunal de 3 avril pour une autre histoire d'enlèvement et séquestration d'un jeune garçon possiblement survenue en 2005.
Il purge actuellement une peine de 23 ans de pénitencier aussi pour une histoire d'enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur un jeune garçon de huit ans à Saint-Romuald en 2008. Il a été déclaré délinquant à contrôler à la suite de ce dossier.

Kenneth O'Keefe ,82 ans

Un prêtre de 82 ans coupable d'une seconde agression sexuelle

 
Un prêtre pédophile catholique de 82 ans, déjà sous le coup d'une condamnation, a reconnu sa culpabilité dans une autre histoire d'agression sexuelle sur un adolescent, hier matin, au palais de justice de Gatineau.
Plus de quarante ans après les faits, le père Kenneth O'Keefe a été condamné à une peine de neuf mois avec sursis, qu'il purgera à la résidence de la Congrégation des pères basiliens à Toronto.
Hier, il a reconnu s'être livré à des attouchements de nature sexuelle avec un adolescent de 17 ans, en septembre 1969.
Le prêtre catholique à la retraite a enseigné de nombreuses années Ottawa, d'abord, à l'ancienne école secondaire catholique St. Joseph, sur l'avenue Broadview, puis à l'école secondaire catholique St. Pius X, sur l'avenue Fisher, dans les années 1960 et 1970.
Selon nos informations, les faits qui lui étaient reprochés se seraient produits dans une résidence des pères basiliens, en bordure du lac McGregor, dans la MRC des Collines-de-l'Outaouais.
Par l'entremise de son avocat, il a indiqué qu'il était aux prises avec un grave problème d'alcool à l'époque et qu'il a aujourd'hui de nombreux trous de mémoire.
Le père O'Keefe, originaire de Cornwall et ordonné en 1958, avait été arrêté une première fois à l'été 2010 par la police d'Ottawa. Il avait quitté par lui-même sa résidence de Toronto pour se rendre aux policiers, à la suite d'une plainte, étant peu de temps après accusé d'attentat aux moeurs.
En septembre dernier, il a admis avoir eu un «contact inapproprié» avec l'un de ses élèves de 16 ans, qui s'était réfugié dans son appartement d'Ottawa, en 1974, pour y passer la nuit.

Québec

Un homme utilisait sa fille comme esclave sexuelle

Agence QMI 
Marianne White
24/01/2013 16h34 

 
 
Québec - Un homme utilisait sa fille comme esclave sexuelle
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux 
Photo Agence QMI / Archives

QUÉBEC - La Couronne réclame quatre ans de pénitencier pour un homme de 69 ans du quartier Val-Bélair, à Québec, qui a fait de sa fille son «esclave sexuelle» pendant trois ans.

L'accusé, qu'on ne peut identifier pour protéger la victime, a plaidé coupable en mai dernier à des accusations de grossière indécence et d'attentat à la pudeur sur sa fille entre avril 1974 et octobre 1977.

La fillette avait six ans lorsque les événements ont débuté. Selon le récit de celle-ci, tout a commencé un soir de fête religieuse alors que son père l'a suivie lorsqu'elle est allée chercher un morceau de gâteau. Il a alors mis son pénis dans sa bouche, mais a été interrompu par du bruit.

Dès le lendemain, les attouchements ont repris et ont continué à pratiquement toutes les nuits pendant l'année qui a suivie. L'accusé masturbait sa fille et se masturbait lui-même.
Par la suite, il se faisait faire régulièrement des fellations par la fillette quand sa mère était absente.

L'homme lui disait de ne pas parler sinon elle irait en famille d'accueil.

Séquelles majeures

La victime, maintenant âgée de 44 ans, a finalement dénoncé son père en 2009 et les accusations ont été déposées en mai 2010.

La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, a relaté longuement jeudi les séquelles des centaines d'abus sur la victime qu'elle a décrite comme une «esclave sexuelle».

Me Rioux a lu une déclaration de celle-ci dans laquelle elle raconte avoir vécu une vie de misère.

«Je me sens comme une merde, comme une nulle (...) Ma vie a été détruite», a raconté la victime.

«Parfois je me dis que je serais mieux morte», a ajouté la victime, qui a fait près d'une vingtaine de tentatives de suicide.

Après avoir quitté le domicile familial à 16 ans, elle a rapidement commencé à se prostituer.
«J'ai utilisé ce que mon père m'avait montré», a-t-elle dit.

Elle a sombré dans la toxicomanie, ce qui lui a fait perdre la garde de sa fille, en plus de faire plusieurs séjours en prison pour différents délits.

«J'ai seulement survécu, je ne vis pas», a conclu la victime.

Regrets

L'accusé a brièvement témoigné jeudi pour exprimer des regrets.

«J'espère qu'elle va me pardonner un jour. J'ai tellement de regrets, c'est terrible», a-t-il dit au juge Pierre Rousseau.

«C'est terrible, j'ai brisé sa vie à ma fille», a-t-il ajouté.

Me Rioux réclame une peine de 45 à 48 mois de pénitencier compte tenu des séquelles importantes sur la victime, de la fréquence des abus et du fait qu'elle a été agressée par son père, celui qui devait la protéger et s'en occuper.

L'avocate de la défense, Me Audrey Savard, a pour sa part plaidé pour une peine de prison de deux ans moins un jour assortie d'une probation.

Elle a notamment souligné l'âge de l'accusé, son plaidoyer de culpabilité, sa faiblesse intellectuelle ainsi que les regrets qu'il a exprimés.

Le juge rendra sa décision le 21 mars.