samedi 19 novembre 2011

gilles parent (50 ans) Magog







Par Anne Préfontaine TVA Nouvelles




Elle avait pourtant dénoncé son agresseur à l'âge de 12 ans, mais on ne l'a pas cru. La vie d'une jeune femme a été détruite par un pédophile, mais aussi par l'indifférence de son entourage. Aujourd'hui, elle respire un peu mieux, son agresseur Gilles Parent, de Magog, a été condamné à quatre ans de pénitencier, vendredi, au palais de justice de Sherbrooke.
Les agressions sexuelles répétées et filmées ont commencé à l'âge de six ans et elles ont continué jusqu'à l'adolescence. Gilles Parent a profité de l'indifférence de l'entourage de la victime pour satisfaire ses bas instincts parfois même en présence d'une autre personne.
Aujourd'hui âgée de 23 ans, la jeune femme a trouvé le courage de dénoncer à nouveau son agresseur après la naissance de son enfant. «J'ai dénoncé à l'âge de 12 ans, mais personne ne m'a cru! Je n'ai pas eu d'aide! Aujourd'hui, je me rends compte, enfin, qu'il y a des gens qui me croient. Tout le mal qui m'a fait a été reconnu. Les faits sont là, c'est un pédophile! Il m'a fait du mal, il m'a brisée! Enfin, tout le monde va savoir que je n'ai rien inventé, je n'ai pas menti, je suis une victime, ce n'est pas de ma faute!"
La preuve contre Gilles Parent, 50 ans, était accablante. De nombreux fichiers de pornographie juvénile ont été retrouvés dans son ordinateur. Parent n'avait d'autre choix que de reconnaître sa culpabilité sur tous les chefs, dont contact sexuel, possession et production de matériel pornographique juvénile. Me Mia Mannochio représente l'accusé. «Il a des regrets, il a eu punition, l'heure est maintenant à sa réhabilitation.»
La victime doute sérieusement de la sincérité de l'accusé. «Je ne le crois pas parce que les agressions ont duré six ans! Il savait le mal qu'il me faisait, il savait que son comportement était déviant. Je ne pense pas qu'il regrette! Il n'est pas allé chercher d'aide, ça n'a pas diminué. Quand ils l'ont arrêté, ils ont trouvé de la pornographie juvénile dans son ordinateur même s'il avait arrêté de m'agresser moi.»La victime se dit satisfaite de la sentence. Elle veut maintenant tourner la page. «Je pense que je vais pouvoir enfin passer à autre chose. Penser à ma vie, mon avenir. Devenir une meilleure personne, essayer de me reconstruire. Je pense que l'avenir ne va être que meilleur!»

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