vendredi 16 mars 2012

Un oncle accusé d'abus sexuels.
(CHICOUTIMI) Une jeune fille accuse son oncle d'avoir abusé d'elle à plusieurs occasions de 2007 à 2010 alors qu'elle avait entre 9 et 12 ans.
Après en avoir discuté avec des amies, elle a été convaincue de décrire dans une lettre les gestes qu'elle avait subis. Sa lettre a été acheminée à la Direction de la protection de la jeunesse qui l'a retirée du milieu familial, jugé trop peu adéquat.
Hier, au procès de l'oncle, la plaignante a écouté un enregistrement visuel et sonore de la déclaration qu'elle a faite à un enquêteur de la Sécurité publique de Saguenay le 3 février 2010 pour le dénoncer.
Ce visionnement en présence de l'accusé devant le tribunal lui évite de répéter la version livrée devant un autre forum. L'avocat de la défense, Me Charles Cantin, a enchaîné avec un contre-interrogatoire.
La jeune fille déclare qu'à quatre ou cinq occasions, son oncle lui a fait subir ce qu'elle appelle du «doigtage», une expression utilisée pour décrire le geste qu'il posait sur son organe génital. À une occasion, il aurait utilisé un vibrateur pour abuser d'elle, ce qui a amené le procureur de la Couronne, Me Jean-Sébastien Lebel, à porter une accusation spécifique «d'agression sexuelle armée (d'un vibrateur)».
L'oncle a assisté impassible au témoignage de sa nièce avec laquelle il n'a plus de contact, par ordonnance du tribunal.
Selon la version de la plaignante, son oncle parvenait à ses fins en la tenant fermement et en lui disant de ne pas bouger.
Après une journée d'audition devant la juge Micheline Paradis de la Cour du Québec, le contre-interrogatoire a été ajourné aux 29 et 30 mai.
Plusieurs amies et membres de la famille de la plaignante l'accompagnent durant les procédures et bénéficient de l'aide du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels. L'accusé demeure en liberté sur engagement pendant la durée des procédures.


Serge LemelinLe Quotidien

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