vendredi 28 décembre 2012

William Kokesch, 65 ans, Beaconsfield

Pornographie juvénile

William Kokesch est remis en liberté

Agence QMI 
Mélanie Colleu
27/12/2012 12h40 - Mise à jour 27/12/2012 15h40

 
 
Pornographie juvénile - William Kokesch est remis en liberté
William Kokesch lors de son arrestation. 
Photo Courtoisie SPVM


MONTRÉAL - Le diacre de Beaconsfield William Kokesch, accusé de possession, production et distribution de pornographie juvénile, a été remis en liberté jeudi au Palais de Justice de Montréal.
La juge a cependant imposé à M. Kokesch plusieurs conditions. L'utilisation de tout ordinateur lui est interdite. La connexion internet à son domicile devra être coupée d'ici 24 heures. Il n'a pas le droit de se tenir en présence d'enfants, sauf si une personne informée de la situation l'accompagne. Il ne devra pas non plus posséder de cellulaire, caméra vidéo ou appareil photo.
William Kokesch est remis en liberté - Le reportage de Mathieu Belhumeur (18h)

Une caution de 10 000 $ a également été demandée en dépôt à son épouse.
«C'est un soulagement pour le moment, mais le début d'un long voyage», a dit son avocat, Me Jeffrey Boro, en sortant de la salle d'audience. Il a relevé que les conditions imposées par la juge étaient selon lui «très sévères», mais que son client «sera capable de les suivre».
La Couronne s'était quant à elle formellement opposée à sa remise en liberté. «On doit respecter la décision. Les conditions sont strictes, on espère qu'elles permettront que le risque soit "assumable " pour la société», a déclaré le procureur Me Dominique Potvin.
La femme et le fils du diacre sont venus soutenir l'homme de 65 ans lors de son enquête sur remise en liberté.
«Il a le support de sa famille», a assuré Me Boro, en sortant de la salle d'audience pour la pause déjeuner.
Son épouse a d'ailleurs témoigné à la barre en fin de matinée. «Lorsque les policiers l'ont interrogé, ils lui ont montré certaines parties de la preuve. Il n'y a pas eu de surprise pour elle aujourd'hui», a-t-il ajouté, refusant faire d'autres commentaires.
L'enquête sur remise en liberté de William Kokesch était frappée d'une ordonnance de non-publication, à la demande de la défense. Les médias ne peuvent dont pas divulguer ce qu'il s'est passé à l'intérieur de la salle d'audience.
«M. Kokesch a le droit à un procès juste et équitable, je ne veux pas que son nom apparaisse en lien avec une preuve qui reste à déterminer», a justifié Me Boro.

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Vêtu d'un chandail de laine gris foncé et d'un jean, l'accusé est demeuré tête baissée durant la quasi-totalité de l'audience. Il a fermé les yeux pendant de longs moments.
Le père de cinq enfants était diacre à l'église St-Edmunt de Beaconsfield depuis 2004.
Auparavant il a entre autres travaillé pour les médias TQS, CBC ou encore The Gazette.
Plusieurs personnes ont contacté la police depuis l'arrestation du diacre, le week-end dernier.
Après la diffusion de la photo de William Kokesch, le Service de police de la Ville de Montréal a déclaré avoir reçu de nouvelles informations en lien avec le religieux qui officiait à l'église St-Edmunt, dans l'ouest de l'île.
«Certaines personnes se sont présentées directement aux postes de quartier, d'autres ont appelé la ligne Info Crime», a affirmé l'agent Dany Richer, porte-parole du SPVM.
Les autorités seraient en possession de nouveaux éléments leur permettant de poursuivre l'enquête.
«Pour le moment, rien n'indique qu'il y a des victimes. Les enquêteurs doivent continuer leurs recherches, rencontrer d'autres personnes et analyser les fichiers informatiques qui ont été saisis», a notamment indiqué M. Richer.
Plus de 2000 images de pornographie juvénile et du matériel informatique ont été saisis par les policiers au cours de deux perquisitions, menant à l'arrestation du diacre vendredi passé.

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