Viol sur sa fille La couronne réclame cinq ans de prison pour la mère | |
Agence QMI Marianne White 22/06/2012 22h51 |
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QUÉBEC - La Couronne a réclamé, vendredi au palais de justice de Québec, une peine d'emprisonnement exemplaire d'au moins cinq ans pour une femme de 64 ans reconnue coupable de complicité de viol sur sa fille lorsque celle-ci avait entre 11 et 14 ans.
L'accusée a été condamnée, l'an dernier, à 21 mois de prison pour avoir abusé sexuellement de cette même fille et pour l'avoir battue dans les années 1960, 1970 et 1980.
Afin de ne pas identifier la victime, aujourd'hui âgée de 45 ans, l'identité de la mère ne peut être dévoilée.
Le juge Pierre Rousseau a trouvé la mère coupable, la semaine dernière, de viol par complicité pour des gestes qui se sont produits entre 1977 et 1980.
La victime a raconté que sa mère l'amenait dans des bars de Québec alors qu'elle n'avait pas encore 12 ans et l'utilisait comme appât pour dénicher des hommes.
Lorsque ces hommes revenaient au logement que la jeune fille et sa mère occupaient, ceux-ci «payaient» la mère en argent ou en drogues pour avoir des relations sexuelles avec la victime.
Cette dernière a raconté que les événements se sont reproduits tellement souvent pendant près de trois ans qu'elle ne peut en faire le décompte exact.
Séquelles nombreuses
La victime a de nouveau témoigné, vendredi, pour faire part des nombreuses séquelles des agressions qu'elle a subies. Elle est notamment suivie par un psychologue depuis une dizaine d'années.
La victime a mentionné que cinq de ses six enfants ont été abusés sexuellement par un membre de la famille et qu'elle a eu beaucoup de difficulté à les encadrer.
«Je me suis battue pour mes enfants. Je ne voulais pas être comme elle», a-t-elle dit.
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, estime que les nombreux facteurs aggravants, dont la fréquence et la durée des abus, militent en faveur d'une peine de pénitencier de cinq à sept ans à être purgée après la sentence infligée l'an dernier.
L'avocate de la défense, Me Geneviève Bertrand, a plaidé en faveur d'une peine de deux ans moins un jour à purger de façon concurrente. Elle a reconnu que les facteurs atténuants sont inexistants, mais elle a demandé au juge de tenir compte du fait que la partie de l'accusation qui alléguait que la victime avait été «vendue» par sa mère à un homme pour payer une dette de loyer n'a pas été retenue.
L'accusée connaîtra sa sentence le 19 juillet.
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