Délinquant sexuel Vachon reste en prison | |
Agence QMI Marianne White 18/06/2012 21h03 |
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QUÉBEC – Jacques Vachon, condamné dans une des pires affaires de délinquance sexuelle au Québec, restera derrière les barreaux en attendant son nouveau procès. Le juge Richard Grenier de la Cour supérieure a refusé lundi la demande de son avocat, Alain Dumas, de le remettre en liberté, même si la Cour d'appel a ordonné un nouveau procès qui débutera le 29 octobre.
Vachon, surnommé le «bourreau de Saint-Just-de-Bretenières», a été reconnu coupable en 2009 de 29 chefs d'accusation pour avoir infligé des sévices sexuels et physiques à cinq femmes sur une période d'environ 25 ans. Il a écopé une peine de 23 ans de pénitencier et a également été déclaré délinquant à contrôler.
La Cour d'appel a cependant jugé, l'automne dernier, que l'homme de la région de Montmagny n'avait pas eu droit à un procès équitable en raison de l'incompétence et de «l'insouciance» de son avocat de l'époque. Ce dernier a depuis été radié du Barreau du Québec.
Danger pour le public
Le juge Grenier a affirmé lundi qu'il était de son devoir de protéger la société de Jacques Vachon, qui représente toujours un «danger pour le public».
«Cela enverrait un bien mauvais message à la société [que] de le remettre en liberté», a dit le magistrat, qui a rendu sa décision sur le banc après avoir entendu les arguments des deux parties.
Le juge a affirmé que les crimes reprochés à Jacques Vachon sont d'une «gravité exceptionnelle».
La procureure de la Couronne, Sarah-Julie Chicoine, a souligné que plusieurs victimes alléguées de Vachon sont terrifiées.
«On a des gens qui ont donné des déclarations aux policiers et d'autres personnes qui ont refusé d'en donner parce que ces gens-là ont peur de l'accusé et ne veulent pas venir à la cour», a dit Me Chicoine.
Médias responsables
L'avocat de Jacques Vachon a estimé que cette peur était en partie «causée par les médias» qui ont fait grand cas de cette affaire.
«La Couronne a réussi à convaincre le juge que les gens avaient peur», a dit Me Dumas.
La demi-sœur d'une des présumées victimes de Vachon s'est dite très satisfaite de la décision.
«Là, la justice a pensé aux victimes», a dit Lucie Blais, demi-sœur de Nancy Godbout. Cette dernière s'était suicidée après avoir témoigné au procès de Vachon, en octobre 2008.
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