lundi 25 juin 2012


Nancy Massicotte
Nancy Massicotte
Le Nouvelliste

Publié le 08 juin 2012 à 07h07 | Mis à jour le 08 juin 2012 à 07h07

Plus de neuf ans de prison pour David Bizier

(Shawinigan) Pour avoir agressé sexuellement cinq femmes dans le secteur Grand-Mère, David Bizier a écopé, hier, d'une peine de neuf ans et un mois de pénitencier. Comme il a déjà purgé un an et un mois de prison depuis son incarcération, il lui reste donc une peine de huit ans à faire.
Le juge Richard Poudrier a ainsi entériné, hier, une suggestion commune faite par le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Louis-Charles Bal, et l'avocat de la défense, Me Luc Vaillancourt, la qualifiant de juste et raisonnable dans les circonstances.
Toutefois, la sentence de Bizier, qui est déjà très lourde, va beaucoup plus loin. Le tribunal a en effet accédé à la requête de la Couronne en le déclarant délinquant sexuel à contrôler pour les dix prochains années.
Ainsi, une fois sa peine terminée, Bizier devra se soumettre à des mesures contraignantes de surveillance pour limiter le risque de récidive et assurer la sécurité de la population. Il importe en effet de préciser qu'en vertu d'un rapport psychiatrique, Bizier souffre d'une personnalité psychopatique.
Son risque de récidive est donc considéré comme élevé, d'autant plus qu'il n'a fait preuve d'aucun remord ou empathie envers les victimes, bien que son avocat affirme le contraire.
Bizier a également été inscrit sur le Registre national des délinquants sexuels à perpétuité et ne pourra posséder des armes jusqu'à la fin de ses jours.
On sait que David Bizier est cet individu de 23 ans qui a agressé sexuellement quatre femmes avec une arme et tenté d'en agresser une cinquième, toujours avec un couteau, entre octobre 2010 et avril 2011 dans le secteur Grand-Mère.
Les faits qui lui sont reprochés vont du toucher et/ou baiser jusqu'à la fellation et la pénétration complète tout dépendant des victimes. Il a également perpétré des vols qualifiés sur trois d'entre elles en s'emparant de leur argent, téléphone cellulaire ou appareil MP3. Notons enfin qu'il est aussi coupable d'un bris de probation et de production de cannabis.
L'individu, qui est originaire de Montréal mais qui demeurait dans la région depuis quelques années, choisissait ses victimes au hasard sur la rue. Armé d'un couteau, il les agrippait et les forçait à le suivre dans un endroit à l'abri des regards afin d'assouvir ses bas instincts. Il s'agissait toutes d'inconnues qui étaient âgées entre 17 et 53 ans au moment des crimes.
À leur sortie de la cour, les victimes affichaient d'ailleurs un large sourire de satisfaction hier. «C'est une victoire pour la justice et pour le droit des femmes de se promener en sécurité dans les rues de notre ville. Justice a été rendue!», s'est exclamé Me Bal.
Plus tôt, l'une des victimes avait tenu à s'adresser directement à son agresseur dans la salle d'audiences pour lui faire part des conséquences particulièrement négatives que cette agression sexuelle avait eu dans sa vie. Elle a même pris la peine de s'asseoir devant le box des accusé pour bien regarder Bizier dans les yeux.
«J'ai été profondément ébranlée dans ma conviction d'être protégée. Rien n'est sûr dans la vie. David Bizier a détruit cinq années de dur labeur pour atteindre ce sentiment de sécurité», a-t-elle notamment déclaré.
Plus loin, elle a ajouté : «Cet individu mérite de pleurer et de payer pour les douleurs et le mal qu'il m'a fait à moi et aux autres. Il m'a tout pris, même mon argent.»
Elle dit avoir été contrainte à un assouvissement mais également à la peur de mourir. «Il m'a violée et m'a légué des souffrances que je ressens en permanence», a-t-elle raconté.
Depuis, elle se sent insécure, petite, seule, vulnérable, craintive. Elle souffre d'isolement, de rage et de violence. Pendant trois semaines, elle a eu peur d'aller tout simplement chercher son courrier.
À ces blessures psychologiques, il faut ajouter des blessures physiques comme des lésions sur les parties génitales et la bouche. Et puisque l'agresseur n'a pas utilisé de préservatif, elle a dû sesoumettre à une trithérapie contre le VIH par mesures de prévention.

Serge Lemelin
Le Quotidien

Publié le 13 juin 2012 à 10h22 | Mis à jour le 13 juin 2012 à 10h22

240 heures de travaux pour Dany Tremblay

(Chicoutimi) Un chauffeur d'autobus scola i re de Sag uenay, Dany Tremblay, devra effectuer 240 heures de travaux communautaires pour avoir feinté des touchers aux seins d'étudiantes qu'il transportait. Il a aussi touché deux ou trois fois à la cuisse d'une étudiante.
Trois étudiants ont porté plainte parce qu'elles étaient mal à l'aise de contexte de « blagues à caractère sexuel » qui régnait dans l'autobus. Le chauffeur a aussi reconnu une voie de fait envers un garçon dont il a serré le genou pour lui causer une douleur. La sentence a été suggérée d'un commun accord par la représentante du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Mélanie Paré, et l'avocat de la défense, Me Luc Tourangeau. Le chauffeur a perdu son emploi et s'est recyclé depuis ce temps dans le transport général.
Durant l'année scolaire 2007-2008, le chauffeur avait entretenu des l iens « amicaux » avec les étudiantes et il n'hésitait pas à se joindre aux sujets de conversation les plus salaces entre étudiantes.
Ainsi, il leur a suggéré de vérifier à quelle profondeur les adolescentes de 12 et 13 ans pouvaient insérer un manche à balai dans leur bouche. Il leur a lancé des sous dans l'encolure de leur chandail. « J'ai fait des conneries », a admis l'ex-chauffeur à la juge Johanne Roy de la Cour du Québec. La feinte d'atteinte de parties du corps dans un contexte sexuel est considérée comme une agression sexuelle par le Code criminel.
La désapprobation de la société envers ce type d'accusation a pris la forme d'une raclée pendant sa courte période de détention préventive. Depuis cet événement , Dany Tremblay a longuement réf léchi à son comportement et il a réalisé, ce qui n'était pas le cas à l'époque, que son comportement était tout à fait inadéquat.
À l'époque, il avait l'impression d'entretenir une sorte de relation « amicale » avec les jeunes, malgré sa responsabilité de figure d'autorité auprès d'eux.
Le juge Roy a testé cette contrition de l'accusé en lui demandait s'il réalisait vraiment que son devoir était de protéger les jeunes et de leur servir de modèle de personne adulte. Au lieu d'assumer les responsabilités de sa fonction, il a failli à la tâche. Même l'avocat de la défense s'est joint au concert de reproches en déclarant : « C'était imbécile. Je ne me suis pas gêné pour le lui dire. Il en subira des stigmates ».
Ce qui ne lui paraissait qu'un contexte de blagues pour se rendre sympathique aux yeux des jeunes était en réalité un manque de jugement et un acte criminel.
Pour des gestes, le chauffeur devra aussi tenir à jour ses données au Registre national des délinquants sexuels pendant cinq ans et fournir un échantillon d'ADN à la Banque nationale des données génétiques. De plus, il lui est interdit d'être en présence d'un mineur pendant une durée de trois ans, à moins d'être accompagné par une personne adulte au courant de sa condamnation.

Viol sur sa fille

La couronne réclame cinq ans de prison pour la mère

Agence QMI 
Marianne White
22/06/2012 22h51 

 
Viol sur sa fille - La couronne réclame cinq ans de prison pour la mère
 
Photo Corgarashu - Fotolia.com


QUÉBEC - La Couronne a réclamé, vendredi au palais de justice de Québec, une peine d'emprisonnement exemplaire d'au moins cinq ans pour une femme de 64 ans reconnue coupable de complicité de viol sur sa fille lorsque celle-ci avait entre 11 et 14 ans.
L'accusée a été condamnée, l'an dernier, à 21 mois de prison pour avoir abusé sexuellement de cette même fille et pour l'avoir battue dans les années 1960, 1970 et 1980.
Afin de ne pas identifier la victime, aujourd'hui âgée de 45 ans, l'identité de la mère ne peut être dévoilée.
Le juge Pierre Rousseau a trouvé la mère coupable, la semaine dernière, de viol par complicité pour des gestes qui se sont produits entre 1977 et 1980.
La victime a raconté que sa mère l'amenait dans des bars de Québec alors qu'elle n'avait pas encore 12 ans et l'utilisait comme appât pour dénicher des hommes.
Lorsque ces hommes revenaient au logement que la jeune fille et sa mère occupaient, ceux-ci «payaient» la mère en argent ou en drogues pour avoir des relations sexuelles avec la victime.
Cette dernière a raconté que les événements se sont reproduits tellement souvent pendant près de trois ans qu'elle ne peut en faire le décompte exact.
Séquelles nombreuses
La victime a de nouveau témoigné, vendredi, pour faire part des nombreuses séquelles des agressions qu'elle a subies. Elle est notamment suivie par un psychologue depuis une dizaine d'années.
La victime a mentionné que cinq de ses six enfants ont été abusés sexuellement par un membre de la famille et qu'elle a eu beaucoup de difficulté à les encadrer.
«Je me suis battue pour mes enfants. Je ne voulais pas être comme elle», a-t-elle dit.
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, estime que les nombreux facteurs aggravants, dont la fréquence et la durée des abus, militent en faveur d'une peine de pénitencier de cinq à sept ans à être purgée après la sentence infligée l'an dernier.
L'avocate de la défense, Me Geneviève Bertrand, a plaidé en faveur d'une peine de deux ans moins un jour à purger de façon concurrente. Elle a reconnu que les facteurs atténuants sont inexistants, mais elle a demandé au juge de tenir compte du fait que la partie de l'accusation qui alléguait que la victime avait été «vendue» par sa mère à un homme pour payer une dette de loyer n'a pas été retenue.
L'accusée connaîtra sa sentence le 19 juillet.

vendredi 22 juin 2012

Raymond-Marie Lavoie


Prêtre pédophile

L'appel est reporté

Agence QMI 
21/06/2012 23h55 

 
 

Prêtre pédophile - L'appel est reporté
Raymond-Marie Lavoie 
Photo Agence QMI / Archives


QUÉBEC - Trois juges de la Cour d'appel entendront à l'automne l'appel logé par la Couronne sur la sentence imposée au prêtre pédophile Raymond-Marie Lavoie.
La juge Julie Dutil de la Cour d'appel a décidé, jeudi, au palais de justice de Québec, de référer le dossier à un banc de trois juges, qui étudieront la cause sur le fond le 26 octobre.
«C'est une cause importante qui a touché beaucoup de monde», a indiqué la juge. Après avoir plaidé coupable à 21  accusations d'attentat à la pudeur, grossière indécence et agressions sexuelles à répétition sur 13 garçons âgés de 12 à 16 ans qui fréquentaient le Séminaire Saint-Alphonse de Sainte-Anne-de-Beaupré, entre 1973 et 1985, le rédemptoriste avait été condamné plus tôt cette année à trois ans d'emprisonnement par la juge Chantale Pelletier.
Déraisonnable
La procureure de la Couronne, Carmen Rioux, estime que la juge Pelletier a imposé une sentence hautement déraisonnable qui ne tenait pas suffisamment compte des effets dissuasifs et d'exemplarité pour la collectivité en général.
«La confiance du public est en jeu dans ce dossier qui a été médiatisé», a plaidé Me Rioux.
La procureure reproche également à la juge Pelletier d'avoir limité son analyse de la jurisprudence applicable aux causes impliquant des religieux en situation d'autorité.
L'avocat de l'ex-prêtre, Me Serge Goulet, a affirmé que la décision de la juge Pelletier est appropriée et bien motivée.
«C'est une peine énorme pour un homme de 73 ans», a-t-il dit.
Manifestation le 26 juillet
L'Association des victimes de prêtres pédophiles va manifester, le 26 juillet, fête de Sainte-Anne, à Sainte-Anne-de-Beaupré.
La présidente, France Bédard, doit y prononcer une allocution et, en soirée, il y aura une marche à la chandelle rouge pour, disent les organisateurs, marquer la fin des gestes commis par des prêtres pédophiles.

mardi 19 juin 2012


Pédophilie

3 présumés pédophiles québécois ont été arrêtés et accusés

Agence QMI 
Elizabeth Laplante
15/06/2012 16h33 

 
 

Pédophilie - 3 présumés pédophiles québécois ont été arrêtés et accusés
 
Photo: Capture d'écran / TVA NOUVELLES

Trois présumés pédophiles ont été arrêtés et devaient comparaître vendredi pour faire face à des accusations de possession, distribution et production de pornographie juvénile.
Les accusés, Gervais Côté, âgé de 53 ans et originaire de Baie-Comeau, Daniel Giard, 54 ans, de Granby et Luc Lavallée, 63 ans, de Longueuil, faisaient l'objet d'une enquête entamée en janvier dernier par la Sûreté du Québec (SQ).
«Ce sont nos experts en cybersurveillance qui se sont aperçus qu'ils [les suspects] échangeaient du matériel pornographique ou le rendaient disponible, a indiqué le sergent Ronald McInnis de la SQ. On parle de photos et de vidéos», a-t-il précisé.
Pour l'instant, la SQ ne confirme aucun lien entre les trois suspects.
Des ordinateurs ainsi que du matériel périphérique de stockage tel que des CD, des DVD et des disques durs ont également été saisis, vendredi, aux domiciles respectifs des accusés.
«L'analyse de ça [les items saisis] va peut-être permettre d'arrêter d'autres personnes et de porter d'autres accusations», a dit M. McInnis.
L'enquête est toujours en cours dans ce dossier.
 
 


Bébé sévèrement battu

Le père de l'enfant arrêté

Agence QMI 
15/06/2012 16h40 

 
 

Bébé sévèrement battu - Le père de l'enfant arrêté
L'enfant présentait de multiples fractures et des ecchymoses.  
Photo Archives

RIMOUSKI – Le père du bébé de deux mois qui aurait été sévèrement battu à Rimouski dans le Bas-Saint-Laurent a été arrêté vendredi matin. Il sera accusé de voies de fait graves.

Le 31 mars dernier, le personnel du Centre hospitalier régional de Rimouski où l'enfant qui présentait de multiples fractures et des ecchymoses a été conduit a alerté la Sûreté du Québec (SQ) ainsi que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
La gravité des blessures du petit garçon avait commandé son transfert d'urgence dans un centre hospitalier de Québec.
«Le père, un homme de 30 ans, a été mis en état d'arrestation à sa résidence de Saint-Donat-de-Rimouski, tôt vendredi matin, a précisé Daniel Thibaudeau, porte-parole de la SQ, lors du Vrai négociateur. Il est depuis interrogé par les enquêteurs. Il pourrait comparaître au cours de la journée.»
Soulagement
«Ma fille m'a appelée au travail. C'est un soulagement. Je suis bouche bée», a déclaré à Claude Poirier la grand-mère du bébé manifestement sous le choc de l'arrestation de son gendre.
L'enquête s'est amorcée dès que les policiers en ont été informés du possible cas de maltraitance. «Il y a eu beaucoup de témoin à rencontrer, de preuve à accumuler; c'est primordial. Parfois, la rapidité n'est pas aussi importante que la qualité de l'enquête.»
La mère du petit garçon a été rencontrée par les enquêteurs au cours de l'enquête, mais aucune accusation ne pèse contre elle.
Famille d'accueil
La grand-maman du bébé s'était déjà confiée au Vrai négociateur, en avril, racontant les sévices dont son petit-enfant aurait été victime de la part du conjoint de sa fille. Cette dernière a été en couple avec le suspect durant deux ans et demi.
Quant au bébé, il est en sécurité et se porte bien, a fait savoir le sergent Thibaudeau.
«Il est maintenant en famille d'accueil et j'espère que la DPJ va s'ouvrir les yeux et redonner le bébé à ma fille», a indiqué la grand-mère de l'enfant.


Délinquant sexuel

Vachon reste en prison

Agence QMI 
Marianne White
18/06/2012 21h03 



Délinquant sexuel - Vachon reste en prison
Jacques Vachon 
Photo Agence QMI / Archives


QUÉBEC – Jacques Vachon, condamné dans une des pires affaires de délinquance sexuelle au Québec, restera derrière les barreaux en attendant son nouveau procès. Le juge Richard Grenier de la Cour supérieure a refusé lundi la demande de son avocat, Alain Dumas, de le remettre en liberté, même si la Cour d'appel a ordonné un nouveau procès qui débutera le 29 octobre.
Vachon, surnommé le «bourreau de Saint-Just-de-Bretenières», a été reconnu coupable en 2009 de 29 chefs d'accusation pour avoir infligé des sévices sexuels et physiques à cinq femmes sur une période d'environ 25 ans. Il a écopé une peine de 23 ans de pénitencier et a également été déclaré délinquant à contrôler.
La Cour d'appel a cependant jugé, l'automne dernier, que l'homme de la région de Montmagny n'avait pas eu droit à un procès équitable en raison de l'incompétence et de «l'insouciance» de son avocat de l'époque. Ce dernier a depuis été radié du Barreau du Québec.
Danger pour le public
Le juge Grenier a affirmé lundi qu'il était de son devoir de protéger la société de Jacques Vachon, qui représente toujours un «danger pour le public».
«Cela enverrait un bien mauvais message à la société [que] de le remettre en liberté», a dit le magistrat, qui a rendu sa décision sur le banc après avoir entendu les arguments des deux parties.
Le juge a affirmé que les crimes reprochés à Jacques Vachon sont d'une «gravité exceptionnelle».
La procureure de la Couronne, Sarah-Julie Chicoine, a souligné que plusieurs victimes alléguées de Vachon sont terrifiées.
«On a des gens qui ont donné des déclarations aux policiers et d'autres personnes qui ont refusé d'en donner parce que ces gens-là ont peur de l'accusé et ne veulent pas venir à la cour», a dit Me Chicoine.
Médias responsables
L'avocat de Jacques Vachon a estimé que cette peur était en partie «causée par les médias» qui ont fait grand cas de cette affaire.
«La Couronne a réussi à convaincre le juge que les gens avaient peur», a dit Me Dumas.
La demi-sœur d'une des présumées victimes de Vachon s'est dite très satisfaite de la décision.
«Là, la justice a pensé aux victimes», a dit Lucie Blais, demi-sœur de Nancy Godbout. Cette dernière s'était suicidée après avoir témoigné au procès de Vachon, en octobre 2008.