Publié le 24 mai 2012 à 08h47 | Mis à jour le 24 mai 2012 à 08h47
René Thibeault risque l'incarcération
René Thibeault a reconnu une dizaine d'agressions sexuelles sur son fils. Ce dernier en estime plutôt le nombre entre 60 et 80 entre 1977 et décembre 1982.
Photo Rocket Lavoie
Serge Lemelin
Le Quotidien |
(CHICOUTIMI) Un membre fondateur de la Maison de l'espoir, un organisme d'aide aux adolescents, risque une peine d'incarcération pour avoir abusé de son propre fils et d'une autre personne d'âge mineur.
René Thibeault, 62 ans, de Chicoutimi, a reconnu il y a plusieurs mois avoir agressé les deux mineurs à plusieurs occasions.
Hier, son fils Pascal a obtenu la levée d'une ordonnance de non-publication protégeant son identité afin que les médias puissent rendre public le nom de son père ainsi que tous les gestes qu'il a commis. Le fils a ainsi pu s'adresser directement et à visage découvert aux médias.
«J'ai été abusé à partir de l'âge de cinq ans», a-t-il spécifié, par des gestes de masturbation et de fellation. Les scènes se déroulaient au domicile familial malgré les protestation du fils qui n'était pas cru par sa mère à qui il avait tout confié il y a 25 ans.
Depuis, il a gardé le secret jusqu'en 1990, moment où il s'était tourné vers la police. Les éléments de preuve avaient cependant été jugés insuffisants pour transformer la plainte en accusation formelle. En 2009, nouvelle plainte et, cette fois-ci, revirement de situation. L'avocat de la Couronne, Me Laurent Bouchard, évalue l'affaire et accepte de porter des accusations de grossière indécence et d'attentat à la pudeur, l'équivalent de la définition actuelle d'agression sexuelle.
Sentence
L'avocate de la défense, Me Gitane Smith, de l'Aide juridique, peut requérir une peine de prison dans la société parce que les événements se sont produits avant les amendements apportés au Code criminel pour obliger les juges à prononcer des sentences d'incarcération ferme.
Les représentations sur sentence devaient être faites hier, mais les parties ont remarqué que le rapport présentenciel du service de la probation, censé les orienter, ne disposait pas d'un volet sexologique. L'agente a été convoquée ce jeudi pour éclaircir la situation.
Entre-temps, René Thibeault demeure en liberté sur engagement.
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