(Québec) Le prêtre rédemptoriste Raymond-Marie Lavoie a écopé vendredi d'une peine d'emprisonnement de trois ans pour avoir agressé sexuellement 13 anciens élèves du Séminaire Saint-Alphonse, à Sainte-Anne-de-Beaupré.
Le religieux âgé de 71 ans, qui a entendu sa peine sans broncher au palais de justice de Québec, a sévi contre des adolescents âgés entre 12 et 16 ans entre 1973 et 1985 alors qu'il était surveillant du dortoir de l'établissement d'enseignement, professeur de musique et responsable de pastorale. Au cours de cette période, il aurait notamment masturbé et caressé les jeunes pensionnaires qu'il avait sous sa responsabilité.
Le père Lavoie, l'air absent et sous l'effet de médicaments, était accompagné vendredi par un «gardien» assigné par la congrégation des Pères rédemptoristes. Celui-ci transportait les maigres bagages que le prêtre allait emporter avec lui derrière les barreaux.
Raymond-Marie Lavoie avait plaidé coupable le 11 juillet dernier aux 21 chefs d'accusation qui étaient portés contre lui.
Déçue, la Couronne ira en appel
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, réclamait une peine d'au mois huit ans, une demande qualifiée de «nettement inappropriée» par la juge Chantale Pelletier. Me Rioux a déjà annoncé qu'elle porterait la cause en appel. «Les gens sont amers, les gens sont déçus», a soutenu Me Rioux, au sujet des victimes du prêtre Lavoie. «Il n'y a rien qui va replacer les victimes dans l'état où elles étaient avant d'être l'objet de ces crimes odieux là», a ajouté l'avocate.
Il a scrappé des dizaines de vies
L'une d'entre elles, Frank Tremblay, croit que son agresseur «s'en va où il devrait aller depuis des dizaines d'années». «Il a scrappé des dizaines de vies, là, on vient de le dépeindre tel qu'il est, un criminel, c'est ça qu'on savait depuis le début. Et sans mauvais jeu de mots, il est en train de paver la voie. S'il y a d'autres pareils comme lui, ils pourront le suivre», a affirmé M. Tremblay, qui est également le requérant d'un recours collectif mené contre le père Lavoie, l'ancien Séminaire Saint-Alphonse et la congrégation des Rédemptoristes.
Sentence «sage et appropriée»
De son côté, la défense avait recommandé une peine de prison de moins de deux ans, avec une probation de trois ans. L'avocat de Raymond-Marie Lavoie, Me Serge Goulet, s'est dit satisfait du verdict, ajoutant que la sentence était «sage et appropriée». Quant à son client, celui-ci savait très bien qu'il allait en prison et qu'il «acceptait son sort et qu'il méritait la punition appropriée», a souligné Me Goulet. «Il avait péché et savait qu'il devait en payer le prix», a ajouté le procureur.
Abus d'autorité
Dans sa décision, la juge Chantale Pelletier souligne que le facteur aggravant le plus déterminant est incontestablement l'abus d'autorité. Elle soutient aussi que l'élément de préméditation est important, puisque l'accusé faisait de nouvelles victimes chaque année scolaire et que pour 10 d'entre elles, les infractions se sont répétées à de multiples reprises.
«Les parents qui confient leurs enfants à ces collègues s'attendent à ce qu'ils soient en sécurité, sous la protection de personnes soucieuses de la responsabilité qui leur est déléguée. Comme surveillant du dortoir, l'accusé bénéficiait d'une situation privilégiée: des proies jeunes, sans défense et à portée de main», écrit la magistrate.
Des regrets
Celle-ci rappelle l'âge de l'accusé, qu'il n'est plus en contact avec des jeunes, qu'il n'aurait pas récidivé depuis 1985 et qu'il a manifesté des regrets à l'égard de ses victimes. La juge fait également remarquer que l'agente de probation a estimé que les risques de récidive étaient faibles et que l'isolement dans lequel la communauté religieuse a confiné son membre l'empêche de rencontrer des jeunes.
Le nom du père Lavoie sera enregistré au registre des délinquants sexuels.
Le religieux âgé de 71 ans, qui a entendu sa peine sans broncher au palais de justice de Québec, a sévi contre des adolescents âgés entre 12 et 16 ans entre 1973 et 1985 alors qu'il était surveillant du dortoir de l'établissement d'enseignement, professeur de musique et responsable de pastorale. Au cours de cette période, il aurait notamment masturbé et caressé les jeunes pensionnaires qu'il avait sous sa responsabilité.
Le père Lavoie, l'air absent et sous l'effet de médicaments, était accompagné vendredi par un «gardien» assigné par la congrégation des Pères rédemptoristes. Celui-ci transportait les maigres bagages que le prêtre allait emporter avec lui derrière les barreaux.
Raymond-Marie Lavoie avait plaidé coupable le 11 juillet dernier aux 21 chefs d'accusation qui étaient portés contre lui.
Déçue, la Couronne ira en appel
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, réclamait une peine d'au mois huit ans, une demande qualifiée de «nettement inappropriée» par la juge Chantale Pelletier. Me Rioux a déjà annoncé qu'elle porterait la cause en appel. «Les gens sont amers, les gens sont déçus», a soutenu Me Rioux, au sujet des victimes du prêtre Lavoie. «Il n'y a rien qui va replacer les victimes dans l'état où elles étaient avant d'être l'objet de ces crimes odieux là», a ajouté l'avocate.
Il a scrappé des dizaines de vies
L'une d'entre elles, Frank Tremblay, croit que son agresseur «s'en va où il devrait aller depuis des dizaines d'années». «Il a scrappé des dizaines de vies, là, on vient de le dépeindre tel qu'il est, un criminel, c'est ça qu'on savait depuis le début. Et sans mauvais jeu de mots, il est en train de paver la voie. S'il y a d'autres pareils comme lui, ils pourront le suivre», a affirmé M. Tremblay, qui est également le requérant d'un recours collectif mené contre le père Lavoie, l'ancien Séminaire Saint-Alphonse et la congrégation des Rédemptoristes.
Sentence «sage et appropriée»
De son côté, la défense avait recommandé une peine de prison de moins de deux ans, avec une probation de trois ans. L'avocat de Raymond-Marie Lavoie, Me Serge Goulet, s'est dit satisfait du verdict, ajoutant que la sentence était «sage et appropriée». Quant à son client, celui-ci savait très bien qu'il allait en prison et qu'il «acceptait son sort et qu'il méritait la punition appropriée», a souligné Me Goulet. «Il avait péché et savait qu'il devait en payer le prix», a ajouté le procureur.
Abus d'autorité
Dans sa décision, la juge Chantale Pelletier souligne que le facteur aggravant le plus déterminant est incontestablement l'abus d'autorité. Elle soutient aussi que l'élément de préméditation est important, puisque l'accusé faisait de nouvelles victimes chaque année scolaire et que pour 10 d'entre elles, les infractions se sont répétées à de multiples reprises.
«Les parents qui confient leurs enfants à ces collègues s'attendent à ce qu'ils soient en sécurité, sous la protection de personnes soucieuses de la responsabilité qui leur est déléguée. Comme surveillant du dortoir, l'accusé bénéficiait d'une situation privilégiée: des proies jeunes, sans défense et à portée de main», écrit la magistrate.
Des regrets
Celle-ci rappelle l'âge de l'accusé, qu'il n'est plus en contact avec des jeunes, qu'il n'aurait pas récidivé depuis 1985 et qu'il a manifesté des regrets à l'égard de ses victimes. La juge fait également remarquer que l'agente de probation a estimé que les risques de récidive étaient faibles et que l'isolement dans lequel la communauté religieuse a confiné son membre l'empêche de rencontrer des jeunes.
Le nom du père Lavoie sera enregistré au registre des délinquants sexuels.
Annie MathieuLe Soleil
J'ai été agressé physiquement,sans parler mentalement,par des personnes armées de couteaux,armes à feu,et même battu presqu'à mort,attaché avec des menottes...J'ai fait des plaintes mais les services judiciaires semblent traiter les évènements grave de la même façon que des plaintes légères et insignifiantes.Pourquoi?Manque de preuves?On essaie de vous enlever la vie et on vous traite comme si vous étiez l'agresseur.Je suis certain que des évènements d'agression sur des enfants et en particulier par des membres du clergé indique la possibilité de l'existence d'une forme de secte très organisée qui opère à tous les niveaux et organismes de la société.Il y a sans doute la position d'autorité mais de spéculer sur une prescription concernant des enfants de dix ans,cela indique sans doute la présence d'escroquerie et de fraudes au niveau des interventions juridiques et même médicales.Des sommes d'argent se rapprochant du million et des institutions comme le vatican qui a dèjà versé plusieurs millions de dollars à des victimes devrait chercher à faire surveiller sérieusement ses intervenants.Combien de faits anodins seront associés à ces plaintes,afin de retirer quelques centaines milliers de dollars ou de justifier des comportements criminels?Je suis certain qu'une autorité indépendante et de haute sécurité devrait surveiller et contrôler toutes les institutions concernées concernant ces causes criminelles et par le fait même,d'éviter d'immenses fraudes et abus qui coûtent des sommes d'argent très importantes aux contribuables sans parler des abus de personnes.
RépondreSupprimerMerci de votre attention.