Une libération sous caution qui choque
Le sénateur Boisvenu est indigné que celui qui aurait agressé un petit bébé ne soit plus détenu
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C’est carrément choquant que l’homme accusé d’avoir agressé sexuellement un bébé d’à peine trois mois ait été remis en liberté sous caution, croit le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.
«Le bébé n’avait que trois mois, il ne pouvait pas se défendre, s’est indigné le sénateur conservateur. Il fallait prendre en compte la gravité du geste!»
Il ne mâche pas ses mots. Selon lui, Alexandre Houle n’aurait pas dû être remis en liberté. Et la Couronne aurait dû se battre pour le garder derrière les barreaux en attendant son procès.
«On a accordé plus d’importance à l’accusé qu’au bambin», déplore-t-il.
Houle, un employé du CSSS de Drummondville, a été arrêté il y a quelques jours après avoir appelé lui-même les services d’urgence pour un poupon qu’il gardait.
Car en voulant forcer un acte sexuel, il aurait étouffé le bambin et il n’aurait pas eu le choix de composer le 911.
Après une nuit en détention, l’homme de 33 ans a été remis en liberté sous de strictes conditions, dont celles de ne pas s’approcher d’un jeune de moins de 16 ans ou de tous lieux où il pourrait y avoir des enfants, ainsi que de suivre les thérapies recommandées par ses médecins.
«La seule façon de savoir s’il brise ses conditions, c’est s’il agresse un autre enfant», s’est insurgé le sénateur qui milite pour le durcissement des lois.
La liberté prime
Ces propos ne sont toutefois pas unanimes.
«Les propos du sénateur Boisvenu font fi de sa connaissance du dossier de la Cour, affirme le criminaliste Me Patrick Davis, il cherche une tribune pour attiser l’opinion publique, pour radicaliser une droite, et il fait ça sans comprendre les principes juridiques.»
L’avocat d’expérience rappelle d’ailleurs qu’en règle générale la liberté sous caution a préséance sur la détention.
«Même si les faits sont choquants, il y a la présomption d’innocence, a-t-il expliqué. À ce stade, le but n’est pas de déclarer coupable ou non.»
Et si l’accusé n’a pas d’antécédents criminels, comme c’est le cas de Houle, les chances de libération sont plus importantes, ajoute-t-il.
«En gros, il y a la dangerosité de l’individu, le risque de récidive [pendant la liberté sous caution] et la confiance du public envers l’administration de la justice», explique pour sa part le criminaliste Me George Calaritis.
Du côté du Directeur des poursuites criminelles et pénales, on se garde bien de commenter le cas spécifique de Houle.
«Il est périlleux de commenter une affaire sans posséder l’ensemble de l’information et la preuve admissible à la Cour», a déclaré le porte-parole Me Jean-Pascal Boucher.
Mais il assure que les procureurs prennent en compte toute la preuve avant de prendre des décisions dans des dossiers.
«Le bébé n’avait que trois mois, il ne pouvait pas se défendre, s’est indigné le sénateur conservateur. Il fallait prendre en compte la gravité du geste!»
Il ne mâche pas ses mots. Selon lui, Alexandre Houle n’aurait pas dû être remis en liberté. Et la Couronne aurait dû se battre pour le garder derrière les barreaux en attendant son procès.
«On a accordé plus d’importance à l’accusé qu’au bambin», déplore-t-il.
Houle, un employé du CSSS de Drummondville, a été arrêté il y a quelques jours après avoir appelé lui-même les services d’urgence pour un poupon qu’il gardait.
Après une nuit en détention, l’homme de 33 ans a été remis en liberté sous de strictes conditions, dont celles de ne pas s’approcher d’un jeune de moins de 16 ans ou de tous lieux où il pourrait y avoir des enfants, ainsi que de suivre les thérapies recommandées par ses médecins.
«La seule façon de savoir s’il brise ses conditions, c’est s’il agresse un autre enfant», s’est insurgé le sénateur qui milite pour le durcissement des lois.
Ces propos ne sont toutefois pas unanimes.
«Les propos du sénateur Boisvenu font fi de sa connaissance du dossier de la Cour, affirme le criminaliste Me Patrick Davis, il cherche une tribune pour attiser l’opinion publique, pour radicaliser une droite, et il fait ça sans comprendre les principes juridiques.»
L’avocat d’expérience rappelle d’ailleurs qu’en règle générale la liberté sous caution a préséance sur la détention.
«Même si les faits sont choquants, il y a la présomption d’innocence, a-t-il expliqué. À ce stade, le but n’est pas de déclarer coupable ou non.»
Et si l’accusé n’a pas d’antécédents criminels, comme c’est le cas de Houle, les chances de libération sont plus importantes, ajoute-t-il.
«En gros, il y a la dangerosité de l’individu, le risque de récidive [pendant la liberté sous caution] et la confiance du public envers l’administration de la justice», explique pour sa part le criminaliste Me George Calaritis.
Du côté du Directeur des poursuites criminelles et pénales, on se garde bien de commenter le cas spécifique de Houle.
«Il est périlleux de commenter une affaire sans posséder l’ensemble de l’information et la preuve admissible à la Cour», a déclaré le porte-parole Me Jean-Pascal Boucher.
Mais il assure que les procureurs prennent en compte toute la preuve avant de prendre des décisions dans des dossiers.
Wtf?! Libéré?! C'est une blague?! Il a dépuceler un bébé de 3 mois et libéré?! La justice est AUTANT coupable!!!
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