Le «monstre de Magog»
Abus sexuels envers sa fille: le Magogois Renald Côté libre comme l’air
MAGOG – Renald Côté, qui s’est acquis le surnom de «monstre de Magog» pour avoir agressé sexuellement sa propre fille durant 17 ans, respire l’air libre depuis le 26 mars dernier, après avoir eu son congé de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).
Il aura ainsi purgé sa peine de détention fédérale au complet. Aujourd’hui âgé de 63 ans, Côté avait été mis en accusation et avait comparu détenu, le 27 septembre 2002. Il faisait alors face à 15 chefs d’accusations dont certains remontaient à janvier 1984.
Les agressions et sévices sexuels répétés ont été commis par Côté avec la complicité de ses fils Serge et Donald sur sa fille Isabelle, qui est décédée d’un cancer des ovaires à l’âge de 22 ans, à l’été 2002.
Des 15 chefs d’accusation, deux ont été abandonnés : il s’agissait de chefs pour agression sexuelle armée et agression sexuelle avec la complicité d’une autre personne. Le 10 mars 2003, Côté a été condamné à une peine de 10 ans et sept mois de prison.
Pendant tout son procès, l’homme, qui a toujours clamé son innocence, même encore aujourd’hui, avait pu compter sur l’appui inconditionnel de sa conjointe, la mère d’Isabelle, et de quelques proches qui ont toujours prétendu que Renald Côté était innocent de tous les crimes reprochés, qu’il s’agissait de machination, de coup monté. Pourtant à son procès, ses deux fils ont rappelé des faits dont ils furent témoins. Des personnes en milieu hospitalier étaient aussi venues raconter au tribunal ces situations où elles avaient surpris Renald Côté en flagrant délit, en train de masturber sa fille, tantôt sur son lit d’hôpital et tantôt sur son fauteuil roulant.
Refus de collaborer
Lorsqu’il s’est retrouvé en maison de transition en juillet 2010, il a aussi refusé de suivre un programme pour traiter sa déviance sexuelle et ne s’est pas présenté aux rendez-vous avec les médecins responsables de son suivi psychologique.
«Encore aujourd'hui, vous niez les crimes pour lesquels vous avez été condamné», peut-on lire dans le rapport de la CLCC, à l'époque.
Selon Guy Roy, directeur du Service de la Régie de police Memphrémagog, Renald Côté aurait été aperçu dans le secteur de la rue St-Pierre, à Magog, là où il habitait au moment de son arrestation.
Une rumeur voudrait qu’il aille résider à Ste-Marguerite, dans un petit logement qu’un de ses beaux-frères lui aurait aménagé au-dessus de son garage.
Inscrit au registre des prédateurs sexuels, Côté doit transmettre ses coordonnés aux policiers s'il change de résidence.
Cependant, sa remise en liberté par la CLCC ne comporte aucune autre restriction; il n’est donc soumis à aucune condition, ni à aucune surveillance spéciale.
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