Quatre ans de prison pour un prédateur
Il gagnait la confiance de mères monoparentales pour agresser sexuellement leurs fillettes
Un prédateur qui avait profité de mères monoparentales pour agresser sexuellement leurs fillettes a écopé d’un peu plus de quatre ans de prison, mercredi, devant des proches de victimes complètement démolies.
« Il nous a enlevé le goût de faire confiance, il nous a enlevé la joie de vivre avec quelqu’un », a témoigné en pleurs la mère d’une des victimes, mercredi, au palais de justice de Montréal.
La femme, dont l’identité est protégée par le tribunal, subit émotivement toutes les conséquences que les crimes de Mark Villeneuve avaient eues sur sa vie et celle de sa fille.
Même façon de faire
Villeneuve, 41 ans, opérait toujours de la même façon. Il ciblait des mères monoparentales, gagnait leur confiance, puis s’adonnait à des contacts sexuels sur leurs fillettes. En tout, il a commis des agressions sur quatre jeunes filles. Dans le cas d’une petite de deux ans, il avait même produit de la pornographie juvénile.
Lors d’une fouille de son matériel informatique, les policiers avaient trouvé des centaines de photos de pornographie juvénile.
« Je suis démolie, ça ne sortira jamais de ma tête, a pour sa part expliqué la grande sœur d’une des victimes. Il y a ce sentiment de culpabilité, comme si ce qui était arrivé était de notre faute. »
Une autre mère de victime, de son côté, a affirmé avoir perdu toute confiance envers les autres.
« [Villeneuve] nous a vraiment détruites, a-t-elle dit en réprimant ses sanglots. Je ne fais plus confiance à personne, j’en suis à me méfier de mes proches. Mais pour mes enfants, j’essaie d’être forte... »
Excuses
Villeneuve a écouté tous les témoignages en gardant la tête basse. Il a ensuite pris la parole afin de s’excuser.
« J’aurais dû avoir plus de contrôle sur moi-même, j’ai brisé la confiance de ces familles, j’ai fait mal aux enfants et à leurs familles, il n’y a aucune excuse pour ce que j’ai fait », a-t-il dit.
Le prédateur sexuel a ensuite affirmé qu’il souhaitait entamer des thérapies, afin de s’assurer « que ça n’arrive plus jamais ».
« Je suis vraiment désolé pour ce que j’ai fait, j’espère qu’un jour elles pourront m’excuser », a-t-il conclu.
À la suggestion de Roxane Laporte de la Couronne et de Nada Boumeftah de la défense, Villeneuve a écopé d’un peu plus de quatre ans d’incarcération. Mais compte tenu de la détention préventive, il lui reste deux ans moins un jour à purger.
Il devra toutefois respecter une probation de trois ans pendant laquelle il devra entre autres suivre une thérapie et s’abstenir de communiquer avec des jeunes de moins de 16 ans.
Il ne pourra pas non plus occuper un emploi le mettant en contact avec des enfants. Il sera inscrit pour toujours au registre des délinquants sexuels.
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