Un père a abusé 100 fois de sa propre fille
Stéphane Bégin
Le Quotidien
Le Quotidien
(ALMA) Un père de famille de 77 ans passera les 15 prochains mois de sa vie derrière les barreaux pour avoir abusé sexuellement de sa propre fille à une centaine de reprises.
Les événements reprochés au septuagénaire remontent au début des années 80 et se sont produits à L'Ascension. Le juge Jean Hudon a tenu compte des facteurs aggravants pour envoyer l'homme en prison.
Après avoir plaidé coupable en 2012, à la suite de l'obtention de son rapport présentenciel, l'individu, dont nous ne pouvons dévoiler l'identité afin de protéger celle de sa fille, a écouté le prononcé de sa sentence, hier matin, au Palais de justice d'Alma.
L'individu faisait face à des accusations d'attentat à la pudeur (1er janvier 1981 au 31 décembre 1983), de tentatives de viol (1er janvier 1981 au 31 décembre 1981) et d'agressions sexuelles (4 janvier 1981 au 31 décembre 1983). L'homme a agressé sa fille, alors âgée de 12 à 14 ans, à plus de 100 reprises durant la période visée par les accusations.
Le juge Hudon, de la Cour du Québec, a mentionné que l'accusé avait remplacé sexuellement sa femme par sa fille à l'époque. L'homme n'avait aucun antécédent judiciaire en pareille matière, mais avait déjà été arrêté pour une faculté affaiblie il y a plusieurs années.
«Je ne peux pas vous donner une peine à purger dans la collectivité. Je dois tenir compte des facteurs aggravants, comme la durée des agressions, leur nombre et l'âge de la victime», a laissé tomber le juge Hudon.
«Vous avez enlevé la jeunesse à laquelle votre enfant avait droit. Votre fille dit avoir encore peur. Elle n'a plus confiance en elle et elle ne veut pas voir son agresseur. Je vous impose donc une peine d'emprisonnement de 15 mois pour chacun des chefs d'accusations, mais concurrent entre eux.»
Le septuagénaire, représenté par Me Xavier-Jean Gagnon, s'est levé, n'a pas bronché et n'a démontré aucune émotion avant d'être raccompagné par un agent des services correctionnels vers la prison.
Le directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Amélie Gilbert a demandé au juge que le nom de l'accusé soit inscrit au fichier des délinquants sexuels.
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