dimanche 27 janvier 2013

Les agressions sexuelles, une réalité au Québec comme en Inde

 
Julie Legris
L'auteure réside en Outaouais.

La Presse
Ces derniers temps, on a beaucoup parlé du viol et de la violence contre les femmes en Inde.  Il y a eu plusieurs articles dans les journaux, plusieurs publications sur les médias sociaux.  Je suis contente de voir que des gens se mobilisent. Mais j'ai la triste impression que c'est plus facile de regarder ce qui se passe en Inde que notre propre réalité. Peut-être est-ce la distance, mais on dirait que c'est plus facile de voir la réalité des autres.
La situation en Inde devrait nous permettre de nous questionner, tout d'abord en tant qu'individu, mais aussi en tant que collectivité sur notre rôle dans la société, et surtout, sur le genre de société que nous voulons.   
Je suis triste d'entendre les gens parler de la situation en Inde comme si de telles choses ne se produisaient pas ici.  La réalité est peut-être différente, mais les agressions sexuelles et la violence sont plus fréquentes ici que vous ne le pensez.  Il ne s'agit pas de cas isolés.
Seulement dans la MRC des Collines-de-l'Outaouais, il y a trois personnes à temps plein qui travaillent sur les dossiers d'agressions sexuelles.  Je pense que nous devons réfléchir et commencer par agir chez nous! C'est à nous de protéger nos enfants de toute cette violence sexuelle.
Il ne faut pas s'attendre à ce qu'un enfant agressé dénonce les faits, même à son parent.  Un enfant qui se fait agresser vit de la honte. Même si cela peut paraître incompréhensible, il aura probablement honte de ce qui s'est passé et il peut se sentir responsable des actes commis. Il peut aussi avoir subi des menaces de la part de l'agresseur. C'est malheureusement une réalité plus présente que vous ne le pensez!  Même au Québec!  C'est à nous, en tant qu'adultes, d'ouvrir nos yeux et de regarder ce qui se passe chez nous, dans la cour de notre voisin et tout autour de nous.  
Si vous remarquez un changement de comportement chez un enfant, questionnez-vous!  Un enfant qui devient soudainement agressif, qui développe des troubles de sommeil, qui se referme sur lui-même, qui développe des phobies, qui a le regard «absent», mérite qu'on prenne le temps de se questionner et de l'aider.  Je souhaite de tout coeur que vous ne découvrez pas qu'un enfant est victime d'abus (car les causes de ces symptômes peuvent être multiples), mais si c'est le cas, je vous supplie de ne pas fermer les yeux et de dénoncer la situation le plus rapidement possible.  
Plus tôt la situation sera dénoncée et reconnue, plus il sera facile d'aider l'enfant ou la personne et ainsi de diminuer la gravité des séquelles.  Et croyez-moi, vous ne pouvez même pas imaginer l'étendue, la gravité et l'intensité des séquelles que peut vivre un enfant ou un adulte, non seulement parce qu'il est abusé, mais parce que tous ceux qui ont vu ont fermé les yeux!   
C'est à chacun de nous en tant qu'individu d'agir!  Que vous soyez un membre de la famille, un ami, un voisin, un entraîneur, un enseignant ou un simple passant, vous avez le pouvoir d'agir!  Vous pouvez changer une vie!  De grâce, ouvrez l'oeil, soyez attentif et si vous avez des doutes, dénoncez!

Stéphane Robert, 45 ans, de Trois-Rivières

 

Sentence de 54 mois de prison pour avoir abusé de sa fille

 
Le Nouvelliste
Stéphane Robert a écopé d'une sentence de 54 mois de prison, ce matin, au palais de justice de Trois-Rivières, pour avoir abusé de sa fille, Cynthia, pendant une période de 11 ans. En tenant compte de la détention préventive, il lui reste 48 mois et 10 jours à purger.
Rappelons qu'au terme d'un procès tenu en mars dernier, Stéphane Robert, 45 ans, de Trois-Rivières, avait été déclaré coupable d'agressions sexuelles et de voies de fait sur une mineure de 1995 à 2006.
Il l'avait agressée sexuellement plus d'une trentaine de fois alors qu'elle était âgée de 5 à 15 ans. Il lui avait également infligé différents sévices physiques comme des coups de planche à bois sur les doigts ou l'obligation de manger du savon.
La Couronne, représentée par Me Martine Tessier, réclamait une peine variant entre cinq et six ans de pénitencier, alors que la défense, assurée par Me Alexandre Biron, suggérait plutôt une peine de trois ans.
La victime, Cynthia Robert, a fait lever l'interdit de publication qui préservait son anonymat.

Homme 77 ans L'ascension, Alma

Un père a abusé 100 fois de sa propre fille



Stéphane Bégin
Le Quotidien
(ALMA) Un père de famille de 77 ans passera les 15 prochains mois de sa vie derrière les barreaux pour avoir abusé sexuellement de sa propre fille à une centaine de reprises.
Les événements reprochés au septuagénaire remontent au début des années 80 et se sont produits à L'Ascension. Le juge Jean Hudon a tenu compte des facteurs aggravants pour envoyer l'homme en prison.
Après avoir plaidé coupable en 2012, à la suite de l'obtention de son rapport présentenciel, l'individu, dont nous ne pouvons dévoiler l'identité afin de protéger celle de sa fille, a écouté le prononcé de sa sentence, hier matin, au Palais de justice d'Alma.
L'individu faisait face à des accusations d'attentat à la pudeur (1er janvier 1981 au 31 décembre 1983), de tentatives de viol (1er janvier 1981 au 31 décembre 1981) et d'agressions sexuelles (4 janvier 1981 au 31 décembre 1983). L'homme a agressé sa fille, alors âgée de 12 à 14 ans, à plus de 100 reprises durant la période visée par les accusations.
Le juge Hudon, de la Cour du Québec, a mentionné que l'accusé avait remplacé sexuellement sa femme par sa fille à l'époque. L'homme n'avait aucun antécédent judiciaire en pareille matière, mais avait déjà été arrêté pour une faculté affaiblie il y a plusieurs années.
«Je ne peux pas vous donner une peine à purger dans la collectivité. Je dois tenir compte des facteurs aggravants, comme la durée des agressions, leur nombre et l'âge de la victime», a laissé tomber le juge Hudon.
«Vous avez enlevé la jeunesse à laquelle votre enfant avait droit. Votre fille dit avoir encore peur. Elle n'a plus confiance en elle et elle ne veut pas voir son agresseur. Je vous impose donc une peine d'emprisonnement de 15 mois pour chacun des chefs d'accusations, mais concurrent entre eux.»
Le septuagénaire, représenté par Me Xavier-Jean Gagnon, s'est levé, n'a pas bronché et n'a démontré aucune émotion avant d'être raccompagné par un agent des services correctionnels vers la prison.
Le directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Amélie Gilbert a demandé au juge que le nom de l'accusé soit inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Pierre Defoy, 55 ans, Lévis

Une peine de deux ans s'ajoute pour l'agresseur sexuel Pierre Defoy

Pierre DeFoy... (Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche)
Pierre DeFoy
Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche
 
 
 
 
 
Dominique Hardy
Dominique Hardy
Le Soleil
(Québec) Pierre Defoy, 55 ans, a reçu une peine de deux ans concurrente à celle de 23 ans qu'il purge déjà, pour avoir agressé sexuellement un garçon de huit, ami de son fils.
Le ministère public et la défense s'entendait pour une peine de deux ans à infliger à Pierre Defoy qui a agressé sexuellement un garçon de huit ans (aujourd'hui adulte) dans sa maison de Lévis en 1990. Il a été reconnu coupable de ce crime en juin dernier.
Là, où Me Valérie Lahaie, procureure de la Couronne et Me Sylvie Côte divergeaient dans l'imposition de la peine, c'est à savoir si elle devait être consécutive ou concurrente aux 23 ans que l'accusé purge déjà. Me Lahaie penchait pour une peine consécutive, donc ajouter deux ans aux 23 ans. «Si ce n'est pas une peine consécutive, c'est comme dire que ce n'est pas grave», a-t-elle plaidé. Tandis que Me Côte suggérait plutôt qu'elle soit concurrente, donc en même temps que celle que Pierre Defoy purge déjà. «Une peine consécutive excéderait la peine prévue», a-t-elle laissé savoir. Le juge Conrad Chapdelaine a tranché et l'accusé a été condamné à une peine de deux ans concurrente. «Toute peine concurrente ou consécutive ne pourra réparer les torts causés [...] et justice a été rendue par la culpabilité de ce crime».
Pierre Defoy n'en a pas terminé pour autant avec la justice. Il reviendra devant le tribunal de 3 avril pour une autre histoire d'enlèvement et séquestration d'un jeune garçon possiblement survenue en 2005.
Il purge actuellement une peine de 23 ans de pénitencier aussi pour une histoire d'enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur un jeune garçon de huit ans à Saint-Romuald en 2008. Il a été déclaré délinquant à contrôler à la suite de ce dossier.

Kenneth O'Keefe ,82 ans

Un prêtre de 82 ans coupable d'une seconde agression sexuelle

 
Un prêtre pédophile catholique de 82 ans, déjà sous le coup d'une condamnation, a reconnu sa culpabilité dans une autre histoire d'agression sexuelle sur un adolescent, hier matin, au palais de justice de Gatineau.
Plus de quarante ans après les faits, le père Kenneth O'Keefe a été condamné à une peine de neuf mois avec sursis, qu'il purgera à la résidence de la Congrégation des pères basiliens à Toronto.
Hier, il a reconnu s'être livré à des attouchements de nature sexuelle avec un adolescent de 17 ans, en septembre 1969.
Le prêtre catholique à la retraite a enseigné de nombreuses années Ottawa, d'abord, à l'ancienne école secondaire catholique St. Joseph, sur l'avenue Broadview, puis à l'école secondaire catholique St. Pius X, sur l'avenue Fisher, dans les années 1960 et 1970.
Selon nos informations, les faits qui lui étaient reprochés se seraient produits dans une résidence des pères basiliens, en bordure du lac McGregor, dans la MRC des Collines-de-l'Outaouais.
Par l'entremise de son avocat, il a indiqué qu'il était aux prises avec un grave problème d'alcool à l'époque et qu'il a aujourd'hui de nombreux trous de mémoire.
Le père O'Keefe, originaire de Cornwall et ordonné en 1958, avait été arrêté une première fois à l'été 2010 par la police d'Ottawa. Il avait quitté par lui-même sa résidence de Toronto pour se rendre aux policiers, à la suite d'une plainte, étant peu de temps après accusé d'attentat aux moeurs.
En septembre dernier, il a admis avoir eu un «contact inapproprié» avec l'un de ses élèves de 16 ans, qui s'était réfugié dans son appartement d'Ottawa, en 1974, pour y passer la nuit.

Québec

Un homme utilisait sa fille comme esclave sexuelle

Agence QMI 
Marianne White
24/01/2013 16h34 

 
 
Québec - Un homme utilisait sa fille comme esclave sexuelle
La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux 
Photo Agence QMI / Archives

QUÉBEC - La Couronne réclame quatre ans de pénitencier pour un homme de 69 ans du quartier Val-Bélair, à Québec, qui a fait de sa fille son «esclave sexuelle» pendant trois ans.

L'accusé, qu'on ne peut identifier pour protéger la victime, a plaidé coupable en mai dernier à des accusations de grossière indécence et d'attentat à la pudeur sur sa fille entre avril 1974 et octobre 1977.

La fillette avait six ans lorsque les événements ont débuté. Selon le récit de celle-ci, tout a commencé un soir de fête religieuse alors que son père l'a suivie lorsqu'elle est allée chercher un morceau de gâteau. Il a alors mis son pénis dans sa bouche, mais a été interrompu par du bruit.

Dès le lendemain, les attouchements ont repris et ont continué à pratiquement toutes les nuits pendant l'année qui a suivie. L'accusé masturbait sa fille et se masturbait lui-même.
Par la suite, il se faisait faire régulièrement des fellations par la fillette quand sa mère était absente.

L'homme lui disait de ne pas parler sinon elle irait en famille d'accueil.

Séquelles majeures

La victime, maintenant âgée de 44 ans, a finalement dénoncé son père en 2009 et les accusations ont été déposées en mai 2010.

La procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, a relaté longuement jeudi les séquelles des centaines d'abus sur la victime qu'elle a décrite comme une «esclave sexuelle».

Me Rioux a lu une déclaration de celle-ci dans laquelle elle raconte avoir vécu une vie de misère.

«Je me sens comme une merde, comme une nulle (...) Ma vie a été détruite», a raconté la victime.

«Parfois je me dis que je serais mieux morte», a ajouté la victime, qui a fait près d'une vingtaine de tentatives de suicide.

Après avoir quitté le domicile familial à 16 ans, elle a rapidement commencé à se prostituer.
«J'ai utilisé ce que mon père m'avait montré», a-t-elle dit.

Elle a sombré dans la toxicomanie, ce qui lui a fait perdre la garde de sa fille, en plus de faire plusieurs séjours en prison pour différents délits.

«J'ai seulement survécu, je ne vis pas», a conclu la victime.

Regrets

L'accusé a brièvement témoigné jeudi pour exprimer des regrets.

«J'espère qu'elle va me pardonner un jour. J'ai tellement de regrets, c'est terrible», a-t-il dit au juge Pierre Rousseau.

«C'est terrible, j'ai brisé sa vie à ma fille», a-t-il ajouté.

Me Rioux réclame une peine de 45 à 48 mois de pénitencier compte tenu des séquelles importantes sur la victime, de la fréquence des abus et du fait qu'elle a été agressée par son père, celui qui devait la protéger et s'en occuper.

L'avocate de la défense, Me Audrey Savard, a pour sa part plaidé pour une peine de prison de deux ans moins un jour assortie d'une probation.

Elle a notamment souligné l'âge de l'accusé, son plaidoyer de culpabilité, sa faiblesse intellectuelle ainsi que les regrets qu'il a exprimés.

Le juge rendra sa décision le 21 mars.