Agression sexuelleUn professeur de karaté reconnu coupable
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LÉVIS – Motivée par le désir de protéger les jeunes de la souffrance qu'elle a subie, une mère de famille agressée sexuellement par son professeur de karaté, il y a 25 ans, a obtenu justice, vendredi.
Henri Caron, 50 ans, aujourd'hui résidant de Trois-Rivières, a été reconnu coupable des gestes commis à Lévis au milieu des années 1980, à l'endroit de l'une de ses élèves de 13 ans. Alors que le groupe de karaté s'était réuni chez un membre du club après une séance d'entraînement, Caron avait profité du fait que sa victime se couche seule dans une chambre pour aller la rejoindre et commettre son agression.
La juge Hélène Bouillon n'a pas cru la version du professeur de karaté, qui affirmait avoir «seulement» touché les seins et les parties génitales de l'adolescente, niant ainsi en bloc les gestes les plus graves. Elle s'est plutôt appuyée sur «le témoignage crédible» de la victime, qui est venue relater avec beaucoup de détails la gradation des gestes commis par Caron cette soirée-là.
Son agresseur s'était présenté dans la chambre à coucher à plusieurs reprises, au cours de la soirée, essayant d'avoir une relation sexuelle avec elle. L'adolescente, qui avait beaucoup d'estime pour son entraîneur, était restée «figée» pendant l'agression.
Une libération
La victime est sortie souriante et soulagée de la salle de cour après le verdict de culpabilité. «Je me sens libérée. J'ai toujours eu de la culpabilité à savoir: est-ce qu'il va faire d'autres victimes […] j'ai l'impression d'avoir fait mon devoir, explique-t-elle, j'ai des enfants et j'aimerais ça, si mon voisin était un pédophile, qu'il y ait quelqu'un qui me le dise.»
Celle qui a attendu 25 ans avant de porter plainte avoue avoir souvent hésité avant d'agir. Au tournant des années 2000, la mère de la victime avait d'ailleurs confronté Henri Caron. Il avait alors avoué ses gestes, juré n'avoir fait qu'une seule victime et assuré qu'il ne serait plus en contact avec des enfants.
Le déclic
C'est finalement en 2010, lorsqu'elle a appris que Henri Caron avait quitté Lévis et recommencé à donner des cours de karaté à Trois-Rivières, qu'elle a porté plainte. «J'ai dit à mon mari : on va au poste de police! Ça a pris une demi-heure», raconte-t-elle.
«Là, il avait menti […] J'ai dit : ça n'a pas de bon sens! En plus, il est dans un autre milieu, personne ne le connaît, ces parents-là lui font confiance de la même manière que ma mère pouvait faire confiance», raconte la femme, sereine malgré le drame.
Henri Caron reviendra devant la cour le 1er février pour connaître sa peine. La confection d'un rapport sexologique n'a pas été jugée nécessaire. L'avocat de Caron a précisé qu'il s'agissait d'une «erreur de parcours grave» de son client qui n'a pas d'antécédent.
un mot dur a dire des mots extremement comparanble a la dame a tva jai fait un portrait robot jai 35 ans javais 9 ans ..jmen souvient comme si sa serait hier et la similariter et a me faire groloter,,,
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