Le SPVM recherche des victimes potentielles d’Anthony Dicapua
Agence QMI
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La police de Montréal est à la recherche de victimes potentielles d’Anthony Dicapua, un homme de 33 ans qui fait face à plusieurs accusations à caractère sexuel.
L’homme a été arrêté le 13 février dernier dans le secteur de Montréal-Nord, dans le cadre d’une enquête de la Section exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Dicapua a comparu à la Cour du Québec et fait face à des accusations de leurre, incitation à des contacts sexuels, possession de pornographie juvénile, accès et distribution de pornographie juvénile, production de pornographie juvénile et menaces.
De novembre 2013 à février 2014, Anthony Dicapua aurait fait au moins trois victimes de leurre d’enfants. «Il communiquait avec ses victimes, des adolescents de 13-14 ans, via Skype ou Facebook, et se faisait passer pour un jeune du même âge», a indiqué le SPVM, dans un communiqué.
Pour duper ses victimes, Anthony Dicapua prétendait aussi fréquenter des écoles secondaires de Montréal-Nord et des environs. Il gagnait petit à petit la confiance des adolescentes, les incitant par la suite à avoir des échanges en direct par le biais d’une webcaméra.
«Il incitait ses victimes à commettre des gestes à caractère sexuel devant lui et Anthony Dicapua lui-même faisait de tels gestes à la caméra», a souligné le SPVM, qui affirme que le suspect parvenait à contrôler ses victimes «par la menace et le chantage».
Sur Facebook, il aurait utilisé plus d’une fois le pseudonyme Jean-Simon Durocher ou des variantes de ce nom.
Quiconque croyant avoir été victime d’Anthony Dicapua ou possédant de l’information à son sujet peut communiquer avec le 911 ou encore se présenter au poste de quartier de son secteur ou au service de police de sa municipalité.
«Tu as enlevé la vie de ma fille en plus de me priver de la mienne avec elle.»
La mère de Joleil Campeau a tenu à s’adresser à Éric Daudelin hier, quelques minutes à peine après qu’il eut été reconnu coupable du meurtre prémédité de sa fille.
«Éric, je veux te parler depuis ton arrestation… Une personne normale ne peut pas séquestrer, agresser, retenir de force quelqu’un contre son gré», a lancé Donna Senécal à l’homme qui a noyé son enfant de neuf ans dans un ruisseau boueux en 1995.
Le verdict est tombé hier après-midi, après trois jours de délibérations au terme d’un procès de presque trois semaines au palais de justice de Laval. L’atmosphère dans la salle d’audience, qui était remplie à craquer, était plutôt tendue les instants avant l’annonce du verdict. C’est le juré numéro un qui a eu la lourde tâche d’annoncer la décision unanime.
«Coupable», a-t-il dit fermement à 16 h 25, pour chacun des trois chefs d’accusation qui pesaient contre Daudelin, soit meurtre prémédité, séquestration et agression sexuelle.
Ce verdict a été accueilli avec beaucoup d’émotions, notamment par les membres de la famille de la fillette, qui attendaient depuis maintenant 19 ans que justice soit faite.
Arrêté en juin 2011 pour le crime qu’il avait commis 16 ans plus tôt, Daudelin a été piégé par des agents d’infiltration qui se faisaient passer pour des criminels afin d’obtenir ses aveux. Il a alors confié à son «patron» avoir eu un «déclic» en apercevant la fillette le 12 juin 1995, puis l’avoir enlevée, violée et noyée. Des traces de son sperme avaient été retrouvées sur la petite culotte de l’enfant.
Mine basse
Depuis le début du procès, l’accusé nie le crime qu’on lui reproche. Hier, assis dans le box des accusés, Éric Daudelin avait la mine basse. Il n’a pas bronché lorsque la maman de la petite victime s’est adressée à la cour et l’a interpellé. Elle a raconté avec émotions que la mort de sa fille est survenue le lendemain de son anniversaire.
«Je plantais des fleurs devant la maison. J’étais heureuse... Au même moment, l’acte a été commis», a-t-elle dit en pleurant.
«J’ai beaucoup de difficulté à croire que cette femme-là, cette mère-là, qui a été si durement éplorée durant toutes ces années, soit capable de livrer un message aussi empreint de sérénité», a lancé à sa sortie de la salle d’audience Me Pierre-Luc Rolland, procureur de la Couronne, qui venait de conclure le dernier procès de sa carrière.
La juge Sophie Bourque s’est aussi adressée à l’accusé, indiquant que ce verdict envoie un «message clair» (voir autre texte).
Et malgré la décision du jury d’envoyer Daudelin en prison sans possibilité d’être libéré avant 2039, la défense dit ne pas être déçue.
«M. Daudelin a eu droit à un procès juste et équitable. Le jury a fait un très bon travail. Justice a été rendue. On respecte la décision», a dit Me Jacky-Éric Salvant.
Ce que la mère de Joleil Campeau a dit
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Suite à Joleil qui ne répondait pas à l’appel, j’ai vécu l’incompréhensible des événements, le stress, l’ambivalence... j’ai été suspectée, interrogée et j’ai dû passer au détecteur de mensonges. C’était la procédure. Je comprenais, car j’étais la dernière à avoir vu Joleil.»
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Je ne voulais pas être victime, mais en même temps, je devais réinventer le mot survivante.»
«
Éric, je veux te parler depuis ton arrestation… Une personne normale ne peut pas séquestrer, agresser, retenir de force quelqu’un contre son gré, la blesser et l’enfouir sous la vase dans un ruisseau, la noyer. Surtout faire ça à un enfant qui ne t’a rien fait… comme ma fille Joleil!»
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Il y a au moins deux normalités. La tienne, parce que tu as réussi à vivre avec tes actes crapuleux pendant 16 ans avant qu’il te soit interdit de recommencer… Et ma normalité, celle qui ne ressemble en rien à la tienne parce que moi, je ne serais pas capable de tuer un enfant, encore moins de survivre à cela.»
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Éric, ce que je te demande depuis longtemps, c’est ce que je me demande à moi également: fais tout ton temps, en sécurité et pour toi et les autres. Répare-toi, si tu le veux, moi, je me répare… Répare ta vie, si tu le peux…»
La Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Québec sont à la recherche d’informations du public sur Maurice Cloutier.
La Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Québec sont à la recherche d’informations du public sur Maurice Cloutier, un camionneur présentement incarcéré pour agression sexuelle.
L’homme de 55 ans est coupable d’avoir agressé une prostituée de Moncton, au Nouveau-Brunswick, après l’avoir fait monter dans son camion.
Les policiers sont à la recherche de victimes au Québec, car sa façon de procéder ressemble à celui de trois dossiers présentement sous enquête dans la province. Comme il se déplaçait partout au Canada pendant 35 ans, les enquêteurs estiment qu’il pourrait avoir fait des victimes un peu partout au pays.
Maurice Cloutier, originaire de Sainte-Martine, agit lorsqu’il se trouve seul dans son tracteur semi-remorque. Il fait monter une prostituée dans le camion et lui demande de se déshabiller dans la couchette, sans payer au début. Il gare ensuite son camion dans un endroit discret.
Si les femmes ne se plient pas à ses exigences, il devient agressif et les insulte. Les agressions durent plusieurs heures. Il laisse ensuite partir les victimes.
Des informations sur des agressions dans ce style peuvent être transmises au Service des projets d'enquêtes spécialisées de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.
Yan Touchette coupable des deux chefs d’accusation d'agression sexuelle
Mario Pitre
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SALABERRY-DE-VALLEYFIELD – Un jeune homme de Beauharnois, Yan Touchette, a été reconnu coupable mercredi au palais de justice de Valleyfield des deux chefs d’accusation d’agression sexuelle qui pesaient sur lui.
Les événements mis en cause ont eu lieu en avril 2012, alors que la victime âgée de 27 ans s’était rendue à la résidence de Hugues Marcil, à Sainte-Martine, à la demande de Yan Touchette.
Au terme d’ébats sexuels à trois impliquant la consommation d’alcool, de cocaïne et de GHB, la victime avait «perdu la carte», puis retrouvé conscience avec de nombreuses contusions aux jambes et aux parties génitales. Elle n’a cependant jamais eu conscience d’avoir été agressée.
L’autre accusé dans cette affaire, Hugues Marcil, a déjà été condamné à une peine de 14 mois de détention en octobre dernier. Relation sans consentement
Dans son jugement rendu mercredi, la juge Odette Perron a notamment acquiescé à l’argument de la poursuite, relativement à la notion de consentement de la victime, qui, selon la loi, doit être libre et éclairé.
Me Pierre-Olivier Gagnon avait soutenu que Touchette n’a pas pris les mesures pour faire en sorte que la victime puisse consentir aux actes posés.
La juge Perron a conclu que les deux accusés dans cette affaire avaient eu une relation sexuelle non consentie avec la victime dans un spa, alors que celle-ci était affectée par le GHB (la drogue du viol) et l’alcool.
Les soins et la médication que la victime a reçus dans les semaines suivant l’événement sont le résultat direct de cette agression, a-t-elle jugé.
Yan Touchette connaîtra sa sentence le jeudi 22 mai prochain. Il demeure cependant en liberté, après avoir quitté en trombe la salle d’audience. La victime était en pleurs à la sortie du tribunal, visiblement heureuse de cette conclusion
(Québec) Au terme d'une enquête complexe de plus de deux ans amorcée à Londres en 2011, la police de Québec a arrêté Richard Lemire, 51 ans, considéré comme un individu très actif dans un réseau de distribution de pornographie juvénile. Fait troublant, l'homme demeure près d'une école primaire et d'un parc dans Vanier.
«Wet nancy», «youngvicious» ou encore «jane4young». Ce sont quelques-unes des identités utilisées par le quinquagénaire pour communiquer par courriel lorsqu'il échangeait des fichiers de jeunes filles et garçons pubères et prépubères dans des positions sexuellement explicites. Certaines avec des adultes, d'autres avec des animaux.
C'est une enquête de la police de Londres qui a conduit sur les traces de Lemire. Le 5 décembre 2011, elle faisait une perquisition chez David Charles Downhill, qui échangeait des photos et des vidéos illégales avec des gens de partout dans le monde, dont le Canada. Parmi elles, une certaine Nancy Hamel, 13 ans, et dont le courriel était wet_nancy@gmx.com.
L'information a été transmise à la police de Québec en mai 2013. Mais celle-ci n'a jamais pu établir le lien entre Downhill et Lemire. Ce dernier demeurait alors dans une maison de chambres. Les enquêteurs ne pouvaient certifier que c'était lui qui utilisait la connexion pour transférer les fichiers interdits. Il n'était alors qu'un suspect. La police mettait le dossier en suspens.
En 2013, quatre autres signalements provenaient de la modératrice de Netlog, un site légal de réseautage social sur lequel les membres créent leur page et échangent photos et vidéos. À ce moment, les renseignements obtenus remettaient les policiers sur la piste d'un Québécois actif qui habitait dans la même maison de chambres que précédemment. Les policiers ne pouvaient encore rien prouver.
Enfin, le 4 novembre dernier, une perquisition faite chez un dénommé Keith Perrin en Nouvelle-Zélande a permis de retracer un courriel portant l'adresse wet_nancy@gmx.com. Cette fois, l'adresse menait au 175, avenue Ducharme, à Québec, nouveau domicile de Richard Lemire. C'est à ce moment que les enquêteurs de la police de Québec ont lié les trois enquêtes. Cinq chefs d'accusation
L'homme a comparu, mercredi, au palais de justice de Québec pour répondre à cinq chefs d'accusation pour avoir accédé à de la pornographie juvénile et en avoir possédé et distribué. Il est considéré comme le suspect le plus actif depuis la création du nouveau module d'enquête sur la pornographie juvénile de la police de Québec.
La procureure de la Couronne au dossier, Rachel Gagnon, s'est opposée à la remise en liberté de Lemire. L'un des problèmes est qu'il demeure directement en face de l'école primaire Notre-Dame-du-Canada. À l'autre coin de rue se trouve un parc.
Les policiers ont aussi trouvé dans l'appartement une caméra vidéo HD flambant neuve, mais qui ne semblait pas encore avoir été utilisée.
Richard Lemire demeure détenu en attendant la tenue de son enquête sur remise en liberté prévue le 26 mars. Il possède des antécédents judiciaires, notamment pour violence et action indécente.