Pédophile de 22 ansÀ peine sorti de prison, il récidive | |
Agence QMI 16/07/2012 17h05 |
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SHERBROOKE — Seulement quelques jours après sa sortie de prison, le pédophile David Girard s'apprêtait à passer à l'acte dans le vestiaire d'une piscine de Sherbrooke, en Estrie, quand les policiers l'ont cueilli, dimanche. Il a comparu au palais de justice de Sherbrooke lundi.
Le Sherbrookois, âgé de 22 ans, doit répondre à des accusations de bris d'ordonnance, de tentative d'incitation à des contacts sexuels et de tentative de séquestration. Il venait de purger sa peine complète de 27 mois pour des agressions sexuelles sur des enfants de deux ans et de quatre ans survenues en août 2009, à Sherbrooke, lorsqu'il a été arrêté au parc l'Optimiste dimanche.
Puisque Girard avait refusé toute thérapie en prison ou même de prendre sa médication, le ministère public avait signalé son cas au Service de police de la Ville de Sherbrooke, qui l'avait dans sa mire depuis neuf jours.
L'enquêteur Claude-Jean Chenard de la police de Sherbrooke, a suivi David Girard depuis que la police a été informée qu'il avait quitté la résidence où il habite avec sa mère.
L'agent Chenard serait intervenu juste au moment où Girard allait mettre le grappin sur une fillette en très bas âge.
Le juge Michel Beauchemin, qui entendra sa cause au cours des prochains jours pourrait lui imposer la prise de ses médicaments.
La mère du récidiviste est soulagée
Soulagée, la mère du pédophile a accepté de se confier à TVA Nouvelles. «Je ne lui avais pas dit que la police nous surveillait, car je les avais vus, a-t-elle dit. Ils l'ont vu sortir du bloc et entrer dans le parc, heureusement.»
«Ça m'a fait de la peine, mais au fond, j'aime mieux qu'il soit arrêté. La sécurité des enfants autour est importante pour moi, car j'aime les enfants. Je suis contente qu'il se soit fait arrêter avant qu'il arrive quelque chose», a soufflé la mère de David Girard, Michèle Moreau.
Crimes dès l'adolescence
«Ses crimes ont commencé quand il était adolescent. [...] Dans mon cœur de mère, ça me fait de la peine que mon enfant soit comme ça», a dit la maman, la voix nouée par les sanglots.
«C'est un enfant renfermé, a-t-elle ajouté. Quand il était petit, il était hyperactif avec un déficit de l'attention et des troubles de comportement. Il n'avait pas beaucoup d'amis, de relations sociales. Il jouait au Nintendo.»
Michèle Moreau vit des moments difficiles depuis que son fils a été arrêté une première fois, elle a même fait une dépression.
«Ce n'est pas vivable. Quand il est sorti de prison au début, il avait l'air correct, mais après quelques jours, il était bizarre. Je n'aimais pas son comportement, il était agressif verbalement. Je voyais qu'il arriverait quelque chose à un moment donné. Si j'avais su, je l'aurais dénoncé. C'est mon enfant, mais les autres enfants aussi ont le droit d'être en sécurité.»
La mère éprouvée, mais lucide espère que les tribunaux pourront aider son fils. «Il a une tête de cochon. Il refuse de prendre sa médication. Je souhaite qu'il se fasse soigner. J'espère qu'ils vont faire quelque chose, ça n'a plus de bon sens», a dit Michèle Moreau.